Il manque beaucoup moins d’enseignants qu’annoncé
Anick Berger | TVA Nouvelles
Il manquerait moins d'enseignants qu'annoncé dans nos écoles, puisque certains postes auraient été pourvus en Estrie depuis le 14 août dernier, date à laquelle près de 9 000 enseignants manquaient au Québec.
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«On a un ministre de l’Éducation qui est un ancien animateur radio et il a souvent tendance à reprendre ses vieux réflexes et à amener des nouvelles qui sont sensationnalistes», a lancé le président du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie, Richard Bergevin.
Au Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs, en date du 14 août, il y avait toujours 42 postes réguliers vacants, 31 postes à temps partiel à 100 % et 154 à temps partiel à moins de 100 % pour un total de 227 enseignants manquants.
En date du 25 août, tous les postes réguliers et à temps partiel à 100 % sont comblés. Onze postes à temps partiel à moins de 100 % sont toujours vacants.
«La situation est un peu moins pire que prévu pour ici, selon moi, ça va calmer le jeu», a souligné la présidente du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska.
Toutefois, les données avancées par le ministre Drainville lors d’un point de presse mercredi ont effectivement inquiété les parents rencontrés.
«Nos enfants vont être avec qui si l’enseignant ne peut pas être là?» a demandé une mère.
«Pourquoi il a eu cette information erronée pour inquiéter tous les parents?», s’est questionnée une autre.
Les parents sont aujourd'hui rassurés. Tous les élèves du Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs auront un enseignant.
Bien qu’il y ait un enseignant dans chaque classe, certains d’entre eux n’auront eu que très peu de temps pour préparer leur classe. Ils ne se sentent pas tous prêt à accueillir leur groupe à la rentrée.
Ainsi, plus de temps et de meilleures conditions pourraient contrer la pénurie de main-d’œuvre selon les syndicats. De plus, les enseignants croient que l'attitude du ministre de l'Éducation doit changer.
«Qu’on cesse le sensationnalisme, ça n’aide pas à rassurer la population par rapport à notre système d’éducation», a soutenu Richard Bergevin.
En Estrie, le syndicat est confiant que toutes les classes auront un enseignant d'ici la rentrée scolaire lundi.