«Il faut s’armer» face à la menace russe, disent les Européens, selon Stéphan Bureau

Samuel Roberge
Alors que l’on croyait que nous étions au plus près d’un retour à la paix sur le Vieux Continent, les membres de l’Union européenne disent, eux, devoir se préparer à la guerre, remarque Stéphan Bureau.
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«Tout le monde est dans un discours guerrier en disant qu'il faut se préparer, il faut s'armer», mentionne le collaborateur en entrevue au bulletin du TVA Nouvelles 22h, mercredi.
«On apprenait dans un sondage que 64 % des Français sont convaincus que le conflit avec les Russes pourrait se passer ici en sol français», indique-t-il.
Bien que M. Bureau reconnait qu’il est paradoxal que l’approche d’un cessez-le-feu en Ukraine s’arrime avec la peur d’une prochaine guerre en Europe, ces rumeurs de paix ne sont pas rassurantes pour les Européens.
C’est du moins ce qui a transparu du discours très solennel d’Emmanuelle Macron, mercredi soir.
«Ce soir, le président Macron qui rappelait la frontière, les Russes ne semblent plus connaître ça comme principe, a paraphrasé l’analyste. Donc, s'il n'y a plus de frontière, est-ce qu'il y aurait, on peut le penser par extension, une volonté de s'attaquer à l'Europe? C'est ce que disent en ce moment les principaux leaders et c'est ce que voulait souligner M. Macron.»
Et pour répondre à la menace russe, les Européens se rencontreront demain à Bruxelles pour tenter de s’unifier d’une même voix sur la façon de garantir leur sécurité.
La première étape serait celle de réarmer l’Europe avec un emprunt de 800 millions de dollars.
«C'est à peu près l'équivalent au budget annuel des Américains, mais c'est aussi une façon de se positionner de façon indépendante par rapport aux États-Unis et de construire une industrie européenne de la défense qui, elle aussi, sera parfaitement indépendante des Américains parce qu'on pense et on est même assez convaincus que la relation a changé», précise M. Bureau
Voyez l’analyse de Stéphan Bureau dans la vidéo ci-dessus.