La tentative de meurtre survenue en plein jour dans le stationnement du centre Rockland à Montréal a suscité beaucoup d’inquiétude, et est venu cristalliser un problème bien présent dans la métropole depuis le début de l’été. 

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«Je suis extrêmement préoccupée de voir qu’il y a des crimes violents qui se font sans égard pour la santé, la sécurité des citoyens en général», explique Sophie Roy, directrice par intérim au SPVM en entrevue au TVA Nouvelles. «Pour moi c’est une situation qui est préoccupante sur l’île de Montréal»

Aux yeux de la directrice par intérim, les deux tentatives meurtres commises en 30 minutes mardi à Montréal démontrent un sentiment d’impunité de la part des criminels. 

La solution à ce problème, c’est la visibilité, ce sont des interventions policières, des enquêtes et des arrestations», estime Mme Roy. «Il va falloir continuer à travailler en terme de communication, il faut continuer à travailler en prévention.»

Un manque d'effectif criant 

Alors que la violence grandissante dans la métropole met une pression énorme sur les policiers au service de la grande ville, une majorité d’aspirants policiers ne semble avoir aucun intérêt à venir travailler à Montréal. 

«Le SPVM c’est une organisation qui est performante, enviable et qui offre des multitudes de possibilités d’emplois pour nos aspirants policiers», dit Mme Roy. 

Le SPVM confirme qu’il a perdu pratiquement toute sa cohorte de septembre au profit des autres corps policiers. «Les policiers qui se sont désistés ont eu des emplois avant le SPVM, donc ils ont choisi de rester dans les services de police municipaux», explique la directrice par intérim. 

L’organisation a toutefois confirmé qu’elle a réussi à trouver 20 policiers ailleurs pour la prochaine embauche. 

Comment régler le problème de violence par arme à feu? 

Mme Roy s’est voulue rassurante lors de son passage au TVA Nouvelles, citant que les policiers au sein du SPVM «sont dédiés [leur] priorité est la criminalité et la violence et ils continueront dans cette optique». 

La policière ajoute que statistiquement, les probabilités d’être victime d’un acte criminel ou violent sont faibles. Elle rappelle toutefois que le SPVM assure une présence accrue dans les rues de la ville pour protéger les citoyens.