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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Il avait la cause des Nordiques tellement à cœur» - Jean Martineau

Les anciens Fleurdelisés se remémorent Claude Bédard

Simon Clark/Agence QMI
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2023-10-15T19:03:47Z
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Pour les anciens Nordiques, Claude Bédard était bien plus que le chroniqueur et le directeur des sports du Journal de Québec attitré à la couverture de l’équipe.

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«Ce que je retiens, c’est que des gens comme lui, Claude Larochelle et Marius Fortier ont été parmi les plus grands artisans de la venue des Nordiques», a indiqué l’ancien capitaine Marc Tardif.

«Le hockey professionnel à Québec, ça a toujours été extrêmement important pour lui. Nous, les joueurs, savions qu’il allait donner son point de vue même quand ça ne faisait pas notre affaire et c’était bien correct. On ne peut pas toujours raconter juste les bons côtés. Il faut le faire quand même, ce qu’il a fait pendant 28 ans! Je ne peux pas faire autrement que de penser à sa famille», a continué celui qui s’est joint aux Nordiques en 1974.

Marc Tardif a fait la joie des partisans des Nordiques, de 1974 à 1983.
Marc Tardif a fait la joie des partisans des Nordiques, de 1974 à 1983. ANNIE T. ROUSSEL/JOURNAL
Un atout pour Québec

L’ex-attaquant Michel Parizeau a été un Nordiques de la première heure, en 1972. Il a tôt fait de constater l’étendue de l’influence de Claude Bédard dans le paysage sportif de Québec.

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«Il était profondément attaché à l’idée que Québec méritait son équipe et il a travaillé fort pour intéresser les gens à cette idée, à une époque où plusieurs affirmaient que Québec ce n’était pas assez gros pour du hockey professionnel.

«Je me souviens encore de plusieurs de ses chroniques où il appuyait la cause des Nordiques. C’est en partie lui qui a vendu l’idée des Nordiques à la communauté des affaires de Québec», a-t-il expliqué.

Michel Parizeau a fait partie de la toute première édition des Nordiques dans l'AMH, en 1972.
Michel Parizeau a fait partie de la toute première édition des Nordiques dans l'AMH, en 1972. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
Dur, mais juste
Le journal à Denver, Colorado élection américaine Jean Martineau , v.-p. communication de l'Avalanche du Colorado
Le journal à Denver, Colorado élection américaine Jean Martineau , v.-p. communication de l'Avalanche du Colorado JMTL

Dans ses fonctions de relationniste de presse, Jean Martineau a travaillé au quotidien avec Claude Bédard. 

«J’ai eu d’innombrables discussions avec lui. Je me retrouvais souvent assis avec lui sur les vols nolisés de l’équipe et j’ai vite réalisé à quel point il avait la cause des Nordiques tellement à cœur», s’est-il remémoré.

Selon Martineau, il faut tout de même retenir qu’il ne s’est jamais gêné pour autant quand venait le temps de se montrer dur envers l’équipe.

«Claude pouvait être très émotif. Il a critiqué à maintes reprises nos meilleurs joueurs et dans certains cas, ça aidait à les motiver. Les succès des Nordiques étaient importants pour lui et il pouvait critiquer, mais correctement», a-t-il expliqué.

L’autre sujet qui tenait à cœur à Claude Bédard était la place des Nordiques par rapport au Canadien.

«Claude ne se gênait pas pour dire que Montréal n’a jamais voulu de Québec dans sa ligue. C’était un manque de vision terrible. Il n’a jamais eu peur de se mouiller et il ne se cachait pas après ses articles.»

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