Hydro-Québec fait bondir son budget cybersécurité de 56%: «Il y a eu une hausse importante des menaces»

Alors qu’explosent les attaques informatiques de pays hostiles, Hydro-Québec a fait bondir de 56 % son budget de cybersécurité, qui est passé de 52 millions $ en 2020 à 81 millions $ cette année, a constaté Le Journal.

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Près de 300 personnes sont actuellement affectées à la «direction cybersécurité d’entreprise» d'Hydro, contre 147 en 2020, a précisé un porte-parole de la société d'État, Louis-Olivier Batty.

«Hydro-Québec a augmenté significativement les ressources et effectifs en matière de cybersécurité au courant des dernières années et a mis en place les mesures requises, selon les bonnes pratiques de l’industrie», a affirmé M. Batty.

«Entre 2020 et aujourd’hui, il y a eu une hausse importante des menaces et tentatives de cyberattaques partout dans le monde», a-t-il poursuivi.

«On se rend compte que les cybercriminels sont de plus en plus précis dans leurs attaques et que celles-ci sont de plus en plus dirigées vers les infrastructures de technologie opérationnelle», a quant à lui souligné un expert du domaine, Dominique Rodier de la firme Fortinet.

Menace interne

L’an dernier, une semaine après la cyberattaque russe qui a paralysé ses sites, le chef de la cybersécurité d’Hydro-Québec chargé de surveiller ses infrastructures critiques avait prévenu que la principale menace vient souvent de l’interne.

«On ne prête pas d’intentions malveillantes au monde, mais ils peuvent être utilisés comme un vecteur pour les attaques à leur insu», avait expliqué Éric Robin, chef - Produits cybersécurité du domaine énergie, chez Hydro-Québec.

-Avec la collaboration de Sylvain Larocque