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L'article provient de TVA Sports
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Hockey, arbitrage, patinage libre: à 87 ans, cette force de la nature est encore sur ses lames quatre fois par semaine

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-12-22T05:00:00Z
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À 87 ans – presque 88, nous reprend-il fièrement! –, Rémi Deshaies saute sur la glace quatre fois par semaine. Il joue au hockey, fait du patinage libre, est arbitre, en plus de s’occuper de la gestion de deux ligues de garage.

• À lire aussi: Toujours sur ses lames à 87 ans: du hockey avec les frères Béliveau, Henri Richard et Guy Lafleur

Le tout sans cellulaire ni ordinateur, en compilant les noms ainsi que les numéros de téléphone des participants sur des feuilles de papier lignées. La liste compte des dizaines et des dizaines de numéros écrits à la main.

C’est de la gestion! Le Journal est arrivé au domicile du sympathique octogénaire depuis quelques minutes à peine que le téléphone sonne. Un participant doit se désister pour le match du lendemain.

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

M. Deshaies s’affairera plus tard à lui trouver un remplaçant, mais pas tout de suite. Il a une vie palpitante, baignée par ce hockey qu’il pratique depuis 80 ans, à nous raconter.

Vous avez déjà toutefois compris l’essentiel: à 87 ans, presque 88, le résident de Sorel est non seulement un grand passionné, mais aussi une force de la nature.

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Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
De la bière et pas de secret

Le Journal l’a rencontré dans la maison qu’il occupe seul depuis que Mireille, son épouse des 42 dernières années, est hospitalisée près de chez lui, elle qui est atteinte d’alzheimer.

M. Deshaies va la visiter l’après-midi, souvent après une séance de patinage ou de hockey. À chaque retour de l’hôpital, il se sait un peu plus chanceux de pouvoir être aussi actif physiquement à son âge.

Dans ses ligues, à Sorel et à Contrecœur, on trouve quelques octogénaires, comme lui. Mais Rémi Deshaies est le vétéran. Et il touche du bois.

Hormis une douleur au dos qu’il ressentait en novembre et une blessure à l’œil plus sérieuse subie il y a quelques années, les pépins physiques sont rarissimes.

Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

Pourtant, le père de cinq enfants, et grand-papa aussi, dit ne pas avoir de secret à sa condition physique impressionnante. «Je n’ai jamais fumé. Mais je bois de la bière!» relève celui pour qui la petite frette après les matchs, avec les participants de ses deux ligues mixtes, demeure un rituel.

Pas de secret, mais... son garage, son sous-sol et même son salon nous donnent tout de même quelques indices sur les raisons de sa bonne forme et de son incroyable longévité sur patin.

«Pas beaucoup de chances»

Dans le premier se trouve un but de hockey, où l’octogénaire pratique ses lancers plusieurs fois par semaine. Car c’est une chose de jouer encore à son âge, mais c’en est une autre de garder la touche.

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Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal
Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal

Et clairement, Rémi Deshaies ne compte pas la perdre! Dans son garage, alors qu’on capte son tir sur vidéo (à voir en vidéo principale), il reprend son lancer à quelques reprises avant de se montrer relativement satisfait.

«Ma fille, quand elle vient me voir jouer... elle est mère poule! Elle trouve qu’il y en a qui ne me donnent pas beaucoup de chances!» lance M. Deshaies, pince-sans-rire.

«Elle me dit: “P’pa! Tu les laisses jouer de même! Ils courent après toi”. Mais c’est vrai que des fois, je leur demande s’ils se sont arrangés avec ma femme pour me faire mourir», ajoute-t-il en riant.

On découvre aussi dans son garage son sac de golf (car oui, il a encore joué 74 rondes de neuf trous durant l’été), dans lequel on aperçoit un intrigant bois de départ, muni d’une rondelle de hockey au bout.

«Quand tu t’exerces à frapper avec ça, ton bâton te semble moins lourd après, sur le terrain», nous explique-t-il en prenant un élan.

C’est déjà réservé

Dans son salon et son sous-sol se trouvent quatre stepper, des machines qui lui permettent d’imiter notamment un coup de patin directement depuis le confort de chez lui.

M. Deshaies en fait le tour quotidiennement et estime y faire 900 pas chaque jour. «Ce n’est pas dur!» nous lance-t-il avec son grand sourire.

Cette passion sans fin pour le hockey, elle est née chez lui il y a huit décennies et elle ne s’est jamais éteinte. Pendant la pandémie, il est arrivé à Rémi Deshaies de louer la patinoire pour lui seul. 

Elle ne semble pas près de s’étouffer, non plus, elle qui lui a fait vivre quelques folles aventures (que vous pourrez lire ici). 

«Je n’ai jamais arrêté de jouer, raconte celui qui a évolué au niveau junior B, dans sa jeunesse. [...] Et j’ai déjà réservé pour l’année prochaine.»

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