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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Accusé de harcèlement extrême envers sa supérieure, il jette le blâme sur la victime

L’ex-fiscaliste de la firme Deloitte en procès estime n’avoir commis aucun crime envers sa supérieure

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2022-10-25T16:00:05Z
2022-10-26T01:32:32Z
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Un ex-fiscaliste de Deloitte accusé de harcèlement extrême envers sa supérieure s’est défendu d’avoir commis toute forme de crime, rejetant même par moments la faute sur la victime. 

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« Si elle n’aimait pas mon contenu sur Facebook, elle aurait juste pu me bloquer. Je ne pouvais pas savoir qu’elle se sentait harcelée », a plaidé Philippe Dubé, mardi, au palais de justice de Montréal.

Accusé de harcèlement criminel, l’ancien fiscaliste âgé de 30 ans a commencé ses plaidoiries à son procès devant jury. Et selon lui, ses gestes posés au début de 2020, pendant 15 mois, ne méritent pas de condamnation.

À l’époque fraîchement embauché par la firme située au centre-ville de Montréal, Dubé serait tombé amoureux d’une supérieure. Mal à l’aise, cette dernière lui aurait expliqué que leur relation en était une de travail uniquement.

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Obsession

Or, au lieu de s’arrêter là, Dubé aurait développé une obsession, en plus de se mettre à croire à des complots. Il pensait par exemple que son employeur, qui l’avait congédié, voulait sa peau.

Il s’était même mis à croire que l’humoriste Martin Matte lui envoyait des messages via des publicités pour Maxi.

Cela l’aurait mené à inonder la femme de courriels, de messages textes, de photos et même de vidéos, allant même jusqu’à la suivre une fois pendant qu’elle faisait l’épicerie.

« Il n’a pas arrêté pendant 15 mois. Il s’est fait envoyer une mise en demeure, mais il a continué. La victime avait tellement peur qu’à plusieurs reprises, elle a dû aller dormir chez des amis. 

Elle avait si peur pour sa sécurité que des agents ont été embauchés pour monter la garde chez elle », avait dit Me Patrick Lafrenière, de la Couronne, au début du procès.

Du point de vue de Dubé, ces craintes étaient injustifiées.

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« Comme un monstre »

« J’ai été présenté comme un monstre, alors que j’avais peur pour ma réputation et mon intégrité », a-t-il plaidé. Quant à ses idées mêlant sa supérieure et les complots, il jure que c’était pour la protéger.

« Elle s’est peut-être vue comme une victime, mais je ne pense pas être la cause de sa peur », a-t-il dit, malgré le témoignage de la femme, qui s’était dite inquiète de l’accusé. Selon elle, Dubé s’était montré « de plus en plus déconnecté de la réalité » au fil des mois. Dubé a plaidé que sans « requête explicite » pour qu’il arrête, il ne pouvait pas savoir comment la femme se sentait. Le jury va délibérer bientôt.

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