Hamad tient des propos qui s'apparentent à ceux de la «mafia», dénonce Claude Villeneuve

Sam Hamad tient des propos «inacceptables» et «risibles» qui ressemblent à ceux de la «mafia», a dénoncé Claude Villeneuve, jeudi. 

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«Fais attention à tes critiques contre moi parce que oublie pas que tu as deux belles petites filles», aurait lancé à deux reprises le candidat à la mairie de Québec Sam Hamad, alors qu'il s'adressait à Claude Villeneuve, aussi candidat dans la course à la mairie. 

M. Villeneuve a trouvé ces propos «risibles» et «niaiseux». «Je lui ai ri au visage. Parce que franchement, c'est ridicule. On n'est pas dans Gangs of New York, on n'est pas dans un film de mafia. Je le voyais dire ça et je ne pouvais juste pas le prendre au sérieux.» Il estime néanmoins qu'il est incapable d'imaginer Sam Hamad maire. «C'est inacceptable» selon lui de tenir de tels propos.

«Commentaire faible»

Appelé à spécifier s'il a senti une menace sur sa famille, M. Villeneuve a affirmé : «Je ne veux pas interpréter. J'ai haussé les épaules. J'ai pris ça comme un commentaire faible et effrayé d'un monsieur qui sent que les choses se dérobent sous ses pieds.»

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Ces propos ont été tenus par M. Hamad à deux reprises, en avril, lors d'événements publics, alors qu'il discutait avec M. Villeneuve, a témoigné le père de famille, jeudi. Lors du lancement des mémoires de Régis Labeaume, au Diamant, et lors d'un cocktail pour le Club Lions, au manège militaire. M. Villeneuve a indiqué qu'il n'y avait pas de témoins lors de ces incidents.

Le chef de Québec d'abord a fait ces révélations en réaction à la dénonciation faite aussi par la chroniqueuse Karine Gagnon, dans nos pages, alors qu'elle affirmait que M. Hamad faisait preuve d'intimidation. Selon M. Villeneuve, «il y a plusieurs personnes en ville qui ont fait l'objet d'interventions comme celle dont Karine Gagnon parle».

Le candidat Hamad a quant à lui réagi en affirmant que M. Villeneuve racontait des «menteries». Voyez sa réaction ici. 

Quatre candidats

Par ailleurs, Claude Villeneuve a présenté quatre nouveaux candidats. Son équipe est ainsi composée de 15 candidats sur 21. Le chef de Québec d'abord a indiqué que sa formation politique sera complète en cours de campagne. 

Les nouveaux venus sont Doni Berberi, dans Sainte-Thérèse-de-Lisieux, gestionnaire en sécurité à l’aéroport de Québec, ancien conseiller en immigration et entrepreneur, Sébastien Morier, dans Limoilou, travailleurs en intervention sociale et en petite enfance, Pier-Luc St-Pierre Fortin, dans Louis-XIV, gestionnaire dans l’administration publique fédérale et directeur général du parti, et Vincent Tremblay, dans Les Monts, ancien athlète de haut niveau devenu quadraplégique à la suite d'un accident et qui est aujourd'hui entrepreneur, formateur et directeur de Mobilité Québec.

Ce qu’ils ont dit :

«Ce n'est absolument pas acceptable. C'est surtout risible et ridicule. [...] Après ça, il m'a rencontré parce qu'il voulait que je sois candidat avec lui. C'est que je n'étais absolument pas capable de considérer.»

— Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord et candidat à la mairie

«Les propos tenus aujourd’hui par Claude Villeneuve sont inacceptables et dépassent les bornes du débat démocratique. En m’attribuant des paroles déformées et interprétées de façon malveillante, M. Villeneuve franchit une ligne rouge.»

— Sam Hamad, chef de Leadership Québec et candidat à la mairie

«On va s'en reparler, promis.»

— Le maire sortant, Bruno Marchand, qui n’a pas voulu commenter l’affaire Hamad jeudi

«Dans notre société, l'intimidation n'a absolument pas sa place, peu importe notre identité ou le rôle que l'on joue. Nous sommes catégoriquement contre toute forme d'intimidation.»

— Stéphane Lachance, chef de Respect Citoyens