Steven Guilbeault utilise des arguments de l’industrie pétrolière, affirme la cofondatrice d’Équiterre
TVA Nouvelles
La décision du ministre de l’Environnement Steven Guilbeault de donner le feu vert au projet Bay du Nord est difficile à accepter pour son ex-collègue écologiste Laure Waridel.
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En entrevue à TVA Nouvelles, la cofondatrice d’Équiterre a avoué que les derniers jours ont été plutôt pénibles, puisqu’elle a dû voir celui qui a jadis milité à ses côtés défendre l’exploitation des énergies fossiles.
«L’entendre utiliser des arguments qui sont d’habitude le propre de l’industrie pétrolière et gazière, j’ai trouvé ça très difficile», clame celle qui est désormais professeure associée à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM.
Bien qu’elle soit consciente que la politique est «l’art du possible», Laure Waridel est d’avis que le gouvernement a, encore une fois, raté une belle occasion de faire preuve de leadership dans la lutte aux changements climatiques.
«On est dans un moment charnière de l’histoire de l’humanité. Il faut que les gens qui sont au courant des études scientifiques et qui sont en position de pouvoir agissent très clairement», soutient Mme Waridel.
Néanmoins, la cofondatrice d’Équiterre refuse de désavouer Steven Guilbeault. Selon elle, l’ex-militant écologiste est malheureusement seul dans son camp au sein du cabinet Trudeau.
«On a besoin de Steven Guilbeault au gouvernement et on aurait besoin de plus de Steven Guilbeault», affirme Laure Waridel.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.