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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Guichet d’accès à la première ligne: Christian Dubé croit pouvoir s’entendre avec la FMOQ d’ici vendredi

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2024-05-28T18:15:30Z
2024-05-28T18:24:16Z
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Le ministre Christian Dubé a bon espoir de pouvoir s’entendre avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) d’ici vendredi et ainsi éviter à quelque 900 000 patients orphelins de se retrouver sans accès à un médecin de famille. 

• À lire aussi: Voici pourquoi vous pourriez vous retrouver sans médecin de famille dès samedi

«On est aujourd’hui mardi, l’entente finit vendredi et j’ai souvent vu dans ma carrière des négociations qui finissent à la dernière minute parce que les parties ont trouvé des solutions», a commenté le ministre de la Santé, en soulignant qu’un conciliateur pilotent les négociations. Il se dit d'ailleurs prêt à prolonger l'entente. 

Le gouvernement Legault et la fédération syndicale sont engagés dans un nouveau bras de fer autour du Guichet d’accès à la première ligne (GAP).

De nombreuses cliniques ont commencé à retirer les plages horaires offertes via le GAP depuis que Christian Dubé a annoncé la fin de la prime de 120$ qui y était associée.

Le ministre affirme vouloir renégocier les termes de l’entente, afin de s’assurer que les Québécois aient bel et bien accès à plus de rendez-vous.

Il appelle les parties à ne pas faire preuve d’intransigeance, mais refuse de dire sur quels éléments il serait lui-même prêt à bouger.

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En attendant, le ministre demande aux médecins d’offrir suffisamment de rendez-vous pour répondre à la demande des patients orphelins, malgré l’absence de la prime accordée depuis deux ans.

  • Écoutez le segment Tout savoir en 24 minutes avec Alexandre Moranville et Mario Dumont sur QUB :

En otage

En entrevue sur les ondes de LCN, le président de la FMOQ s’est défendu de prendre les patients en otage en donnant le mot d’ordre de ne plus offrir de rendez-vous, comme le ministre l’affirmait samedi dernier.

«On n’a pas pris ces patients-là en otage, bien au contraire, assure Dr Marc-André Amyot. Ils vont pouvoir continuer d’appeler au GAP et il y des cliniques qui vont continuer d’offrir des plages au GAP. Cependant, vous ne pouvez pas demander aux médecins d’assumer à eux seuls l’organisation des services qu’ils avaient mis en place.»

Depuis la semaine dernière, Christian Dubé a officiellement accès aux données sur les rendez-vous accordés par les médecins, notamment via le GAP, grâce à un règlement entré en vigueur avec l’adoption du projet de loi 11.

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Mais le ministre refuse de dévoiler les résultats, même s’il se montre clairement insatisfait du rendement des médecins.

Pression

Entre-temps, les partis d’opposition ont continué de maintenir la pression sur le ministre, mardi, lui enjoignant de trouver une solution à la crise créée par sa propre décision de retirer la prime.

«Le GAP, ce n’est pas parfait, mais ça permet quand même d’assurer la prise en charge de gens qui n’avaient pas d’accès à des soins de première ligne facilement», a souligné le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

Au Parti libéral du Québec, le chef intérimaire Marc Tanguay a martelé que: «C’est au gouvernement à s’assurer que les patients aient accès aux services».

Le critique péquiste en matière de santé, Joël Arseneau, a rappelé que sa formation avait dénoncé l’octroi de cette nouvelle prime, il y a deux ans. «Le ministre a décidé d’en mettre davantage sur la table, puis là, il le retire, avec les conséquences qu’on connaît, bien, qu’il l’assume», a-t-il lancé.

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