Guerre Iran-Israël: voici les derniers développements de l'escalade au Moyen-Orient
AFP
Voici les derniers développements au dixième jour de la guerre entre Israël et l'Iran où les États-Unis, après avoir laissé planer le flou sur une possible entrée dans le conflit, sont intervenus en attaquant trois sites nucléaires, selon le président Donald Trump.
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M. Trump s'est félicité d'une attaque «très réussie» sur les sites de Natanz, Ispahan, et la principale installation iranienne, à Fordo, ciblée par une «pleine charge de bombes» selon lui.
Intervention américaine
«Nous avons mené à bien une attaque très réussie sur les trois sites nucléaires en Iran, notamment Fordo, Natanz et Ispahan», a déclaré dans un communiqué Donald Trump, qui s'était donné jeudi «au maximum deux semaines» avant de trancher sur une participation américaine au conflit.
«Une pleine charge de bombes a été larguée sur le site principal, Fordo», a-t-il ajouté sur son réseau Truth Social, affirmant que les avions mobilisés dans l'attaque étaient «désormais hors de l'espace aérien iranien».
«L'HEURE DE LA PAIX A SONNÉ», a encore lancé le président américain, qui soufflait le chaud et le froid depuis plusieurs jours, entre menaces d'intervention et «possibilité substantielle» de négociations avec Téhéran.

L'Iran doit «maintenant accepter de mettre fin à cette guerre», a ajouté Donald Trump, qui avait assuré que la République islamique ne pouvait en aucun cas disposer de l'arme nucléaire.
Le New York Times et des sites de suivi de vols avaient auparavant rapporté que des bombardiers stratégiques furtifs B-2 avaient décollé d'une base aux États-Unis en direction de l'ouest, au-dessus du Pacifique.
Ces avions sont seuls capables de transporter de puissantes bombes anti-bunker de type GBU-57. Cette ogive de 13 tonnes peut s'enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d'exploser, ce qui permettrait aux États-Unis d'atteindre les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, comme celle de Fordo.
La «possibilité» d'une bombe retardée
Samedi, Israël avait affirmé avoir «déjà retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité pour eux (l'Iran) d'avoir une bombe nucléaire», par l'intermédiaire du chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, cité par le journal allemand Bild.
Israël frappe
Également samedi, Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution, dont l'un chargé de la coordination avec le Hamas, mouvement islamiste palestinien contre lequel Israël est également en guerre dans la bande de Gaza.
Selon l'agence iranienne Fars, une attaque israélienne dans l'ouest de l'Iran a tué au moins cinq militaires iraniens et blessé neuf autres.

Les forces armées israéliennes ont visé un site nucléaire à Ispahan (centre), notamment «deux sites de production de centrifugeuses», et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé qu'un atelier de production de centrifugeuses avait bien été «touché» sur ce site.
Dans la soirée, l'armée israélienne a annoncé mener des raids dans la région de Bandar Abbas, grand port du sud de l'Iran, dans le détroit d'Ormuz, tandis que des médias iraniens ont rapporté qu'une base militaire dans le sud de Téhéran avait été touchée.
L'Iran riposte
«Notre riposte à la poursuite de l'agression du régime sioniste sera encore plus dévastatrice», a prévenu samedi le président iranien Masoud Pezeshkian lors d'un appel à son homologue français Emmanuel Macron, selon l'agence officielle Irna. L'Iran, a-t-il ajouté, refusera d'arrêter ses activités nucléaires, «quelles que soient les circonstances».
Un immeuble résidentiel dans le nord d'Israël a été frappé par un drone iranien, après que l'armée a annoncé une intrusion dans le ciel de la région de Beit Shean.

Les Gardiens de la Révolution ont affirmé avoir lancé dans la nuit de vendredi à samedi deux salves de drones et de missiles contre des sites militaires dans le centre d'Israël, notamment près de l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv (centre).
Dans la province de Qom (centre), la police iranienne a annoncé l'arrestation en huit jours de 22 personnes accusées d'«espionnage» au profit d'Israël.
Dans la soirée de samedi, les forces armées iraniennes ont menacé de frapper toute livraison d'aide militaire vers Israël «par bateau ou avion, en provenance de n'importe quel pays».
Bilan des victimes
Depuis le 13 juin, les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. Les frappes israéliennes ont provoqué la mort de plus de 400 personnes en Iran, selon un dernier bilan samedi du ministère de la Santé.
L'ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a fait état d'au moins 657 morts et 2000 blessés en Iran, civils et militaires.