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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Guerre en Ukraine: «Les États-Unis vont se retirer du conflit», estime un expert

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Photo portrait de Samuel Roberge

Samuel Roberge

2025-04-21T02:41:19Z
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Les tentatives récentes d’obtenir un cessez-le-feu en Ukraine se sont toutes soldées par des échecs. Selon Dominique Arel, titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes à l’Université d’Ottawa, les États-Unis pourraient même envisager de se retirer complètement de leur rôle de médiateur, comme l’avait déjà laissé entendre Donald Trump. 

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«La tendance semble indiquer que les États-Unis vont nous annoncer leur retrait complet du conflit», a affirmé M. Arel lors d’une entrevue sur les ondes de LCN, dimanche.

Malgré ce contexte sombre, une lueur d’optimisme a brièvement émergé lorsque Vladimir Poutine a annoncé un cessez-le-feu de 30 heures pour Pâques.

Cependant, cet espoir s’est rapidement éteint: les combats ont repris sur le front ukrainien presque aussitôt. Les deux camps se sont d’ailleurs mutuellement accusés d’avoir été à l’origine de cette reprise des hostilités.

Pour Dominique Arel, cette tournure des événements n’a rien de surprenant.

«Vous savez, la guerre à grande échelle, c'est trois ans et quelques mois, depuis février 2022, mais la guerre à l'Est, c'est depuis 2014. Et il y avait eu une trentaine de cessez-le-feu qui ont tous été violés», a rappelé le spécialiste.

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• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Selon lui, la Russie cherche à projeter une volonté de paix, tout en poursuivant des objectifs contraires.

«La réalité, si on regarde factuellement, depuis presque six semaines, il y avait eu cette rencontre entre les négociations en Arabie saoudite, entre les Ukrainiens et l'administration Trump. Et ce qui avait été annoncé à l'époque, c'est que l'Ukraine acceptait la proposition américaine d'un cessez-le-feu, pas de 30 heures, mais de 30 jours inconditionnels, a souligné M. Arel. Et la Russie a ensuite répondu: "Oui, mais non". C'est-à-dire "oui" en mettant des conditions qui étaient totalement inacceptables, ce qui fait que le cessez-le-feu, qui aurait dû avoir lieu depuis plus d'un mois, de 30 jours n'a toujours pas lieu.»

Parmi les exigences russes, il y avait notamment celle de suspendre toute aide militaire destinée à l’Ukraine.

«La Russie fait exactement les mêmes demandes qu'elle a faites au tout début de la guerre, c'est-à-dire que l'Ukraine doit se démilitariser, a expliqué l’invité en entrevue. Alors vous imaginez, ça va complètement dans le sens inverse de la position non seulement ukrainienne, mais aussi européenne et canadienne, que si on en vient à un cessez-le-feu, à une paix durable, il faut s'assurer que les Ukrainiens puissent défendre cette paix.»

Voyez l'entrevue intégrale de Dominique Arel dans la vidéo ci-haut.

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