Guerre commerciale mise sur pause: «Pas du tout une surprise», selon Stéphan Bureau

La pause tarifaire de 90 jours convenue entre Pékin et Washington permet d’éviter «un scénario de suicide» pour ces deux puissances économiques mondiales, soutient le journaliste Stéphan Bureau.

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«Les États-Unis et la Chine ne pouvaient pas se permettre une longue guerre commerciale compte tenu des enjeux invivables [liés à celle-ci]», a affirmé M. Bureau lors d’un segment à l’antenne du TVA Nouvelles 22h, lundi.

Rappelons que la trêve tarifaire prévoit notamment de ramener les droits de douane de 145% imposés par les États-Unis sur les produits chinois à 30%. Les tarifs douaniers imposés par la Chine aux États-Unis passeront de 125% à 10%.

M. Bureau estime que l’une des grandes conclusions de cette pause tarifaire entre la Chine et les États-Unis est qu’une imposition minimale de 10% de tarifs douaniers par les Américains à l’égard de tous leurs partenaires commerciaux «va devenir la règle d’or».

Les tarifs douaniers imposés par les États-Unis à la Chine, désormais ramenés à 30%, comprennent les 20% appliqués pour faire pression sur Pékin dans la lutte contre le fentanyl.

«Si une entente était arrachée aux Chinois sur la question du fentanyl, on pourrait arriver à 10% de droits de douane sur les produits chinois», estime M. Bruneau.

Cette pause tarifaire, qui procure «de l’espace pour respirer» à ces deux géants mondiaux, «afin d’éviter l’implosion de leur économie respective», démontre que «les terres rares sont un outil de négociation extraordinaire», selon M. Bureau.

«Ce n’est pas spécifié aujourd’hui, mais on peut lire entre les lignes qu’il n’y a plus d’embargo chinois sur les terres rares, essentielles aux produits de haute technologie américains, souvent fabriqués en partie aux États-Unis», souligne le journaliste.

L’indice boursier NASDAQ, qui comprend de nombreuses entreprises du secteur de la technologie, a grimpé de 4,35% à Wall Street, mardi.

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