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L'article provient de Le Journal de Montréal
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Mexique : groupe d’amitié avec la Russie, critique des États-Unis

AFP
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2022-03-24T20:42:37Z
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Un groupe d’amitié parlementaire «Mexique-Russie» a été installé par des députés proches du pouvoir, une initiative qualifiée de «honte» par l’ambassadrice d’Ukraine à Mexico, et critiquée par son très influent homologue des États-Unis. 

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«J’apprécie beaucoup ce geste de démonstration d’amitié, de solidarité et de soutien», a commenté l’ambassadeur de Russie au Mexique, Viktor Koronelli, lors de l’installation de ce groupe mercredi à la chambre des députés.

«Le Mexique ne va jamais se joindre aux sanctions antirusses et ne va pas fournir des armes à l’Ukraine», a ajouté l’ambassadeur russe devant la vingtaine de députés qui ont posé avec lui.

«C’est une honte», a réagi l’ambassadrice d’Ukraine au Mexique, Oksana Dramaretska, sur la télévision Milenio. «Soutenir Poutine, c’est participer à un crime». 

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«Nous devons être solidaires de l’Ukraine contre la Russie», a déclaré jeudi devant des parlementaires mexicains le très influent ambassadeur des États-Unis Ken Salazar, un proche du président Joe Biden.

«Je crois que l’ambassadeur de Russie a déclaré hier ici à grand bruit que le Mexique et la Russie sont proches. Mais pardon, cela ne va jamais se passer ainsi», a poursuivi l’ancien membre de l’administration Obama lors de l’installation d’un groupe similaire d’amitié Mexique-États-Unis.

Le groupe d’amitié Mexique-Russie intègre 15 députés du Parti du travail, allié du Mouvement pour la régénération nationale (Morena) du président Andres Manuel Lopez Obrador. Cinq députés de Morena y participent également, ainsi qu’un élu de l’ancien parti dominant du PRI, d’après le journal d’opposition Reforma.

Le PAN (opposition de droite conservatrice) a déclaré qu’il rejetait cette «décision aberrante».

Le Mexique est avec la France à l’origine d’une résolution adoptée ce jeudi par l’Assemblée générale des Nations unies qui «exige» de la Russie un arrêt «immédiat» de la guerre en Ukraine.

Le président de gauche nationaliste Andres Manuel Lopez Obrador a cependant refusé d’appliquer des sanctions économiques contre la Russie.

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