Grève à la STM: les deux parties acceptent l'offre de médiation du ministre Jean Boulet

Laurence Morin
À la troisième journée de grève, la Société de transport de Montréal (STM) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont accepté mercredi la proposition du ministre du Travail, Jean Boulet, de nommer un médiateur pour accélérer les pourparlers.
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Le médiateur aura pour mandat de «rétablir un dialogue propice à la négociation» et d’«apaiser la tension entre les deux parties», a écrit le ministre, dans une publication sur le réseau social X.
Celui qui occupera le rôle de médiateur est Gaston Boutin, a confirmé l'attachée de presse de Jean Boulet.
Grève des employés d’entretien de la STM : les parties ont accepté ma proposition et j’ai nommé un médiateur ce matin.
— Jean Boulet (@JeanBoulet10) June 11, 2025
Celui-ci aura pour mandat de rétablir un dialogue propice à la négociation, ainsi que d’apaiser les tensions entre les parties.
J’encourage les représentants…
La directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, a indiqué, par voie de communiqué, que l’entente conclue entre les deux parties est «un pas dans la bonne direction».
«Toutefois, nous ne sommes pas à une rencontre près pour arriver à une résolution, a-t-elle ajouté. Il reste encore du chemin à faire.»
Conséquences du conflit
«Il faut que ça débloque», a insisté le ministre Jean Boulet, en entrevue mercredi matin à l'émission Le Québec Matin à LCN, avant que les deux parties acceptent la proposition. «On accélère les pourparlers de renouvellement de la convention collective de travail, puis il faut apaiser les tensions», a-t-il poursuivi.
Jean Boulet s'est dit profondément préoccupé par les conséquences sociales de ce conflit.
À ses yeux, le transport en commun à Montréal est un service «essentiel» pour assurer la sécurité sociale et économique, dont l'interruption entraîne des répercussions majeures.
«Paralyser le transport commun à Montréal, c'est paralyser bien des vies familiales et bien des vies d'étudiants en cette fin d'année scolaire», a affirmé le ministre du Travail.
«C'est le cœur de nos déplacements, de l'accès à différents services, puis ça bouleverse des planifications familiales, ça engendre une réorganisation qui est extrêmement inquiétante pour les familles et les personnes qui vivent à Montréal.»
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Rôle du médiateur
M. Boulet a estimé qu'un médiateur pourrait jouer un rôle crucial pour sortir de l'impasse actuelle.
«Le médiateur, c'est une personne qui est patiente, qui va accompagner les parties puis qui va les aider à embarquer dans un processus de recherche de solutions», a précisé le ministre.
Le ministre a qualifié la situation d'«inadmissible», compte tenu de l'état des négociations, qui stagnent depuis l'échéance de la convention collective en janvier.
Jean Boulet a insisté de nouveau sur l'impact disproportionné de cette grève sur la population. «On ne peut pas prendre la population en otage, a-t-il souligné. On ne peut pas affecter les besoins fondamentaux de personnes qui doivent aller au travail, à l'école ou chez un professionnel de la santé. Il y a tellement de réalités humaines qui s'additionnent, ce n'est pas acceptable».
Les rencontres entre la STM et le syndicat des employés de l'entretien se poursuivent.
Voyez l'entrevue complète avec Jean Boulet ci-dessus.