Grève des enseignants: des parents et des élèves se mobilisent pour manifester leur appui
Ils étaient une centaine de personnes rassemblées devant l’Assemblée nationale à Québec


Catherine Bouchard
Une centaine de parents et d’enfants touchés par la grève des enseignants qui sévit depuis plus d’un mois ont converti hockey et balais en pancarte de manifestation, pour montrer leur soutien aux professionnels de l’éducation.
• À lire aussi: Une proposition de règlement est sur la table pour la FSE-CSQ, la FAE se dirige vers un blitz de négociations
La mobilisation s’est tenue en milieu de journée vendredi, devant l’Assemblée nationale à Québec et été organisé en moins de 48 heures, en parallèle à un autre événement se tenant simultanément à Montréal. L’activité a pris les allures d’une fanfare, avec des percussions, des crécelles et même une chanson créée pour l’occasion.
Plus tôt vendredi matin, le gouvernement et la FSE-CSQ, qui représente 60% des enseignants au Québec, ont conclu un projet de règlement qui concerne les conditions de travail qui sera soumis aux délégués.
Pour sa part, la FAE, en grève illimitée depuis le 23 novembre, va s’engager dans un blitz de négociations avec le gouvernement.
«Je suis une maman solidaire avec le personnel de l’éducation. Solidaire, oui, mais de plus en plus en colère», partage Marie-Noëlle Béland, qui fait partie des organisateurs.

«La détermination des enseignants et enseignantes me touche et dans notre système d’éducation, il y a quelque chose de brisé, il a besoin d’attention et on sent que le gouvernement du Québec ne le comprend pas», poursuit-elle.
Tout le long de l’événement, les automobilistes étaient également nombreux à montrer leur appui, alors que les klaxons se faisaient entendre à outrance.
De nombreux élèves ont vécu leurs premières manifestations et, pancartes et trompettes en main, ils ont exprimé leur solidarité pour leur professeur.
«J’ai hâte de voir ma prof»
«Ça fait longtemps qu’ils sont en grève, ça ne doit pas être toujours le fun de se geler dehors parfois trois heures par jour», souligne Louis Mercure, élève de 5e année.

«Pour 2024, je souhaite des classes plus équilibrées, car il y a des gens qui ne sont pas du tout au même niveau et qui auraient besoin d’éducateurs spécialisés pour les aider», termine le jeune homme.
De jeunes élèves du primaire étaient nombreux à vouloir exprimer leur point de vue sur la situation de l’enseignement.
«Je suis ici pour aider les profs à convaincre le gouvernement [de faire mieux]. Il y a des élèves dans ma classe qui sont en difficulté et ma professeure, que j’adore, a besoin de plus d’appui. Elle aurait besoin de huit bras pour aider tout le monde», partage à son tour Éléonore Ostiguy.

Le besoin de soutien aux enseignants est un thème qui est revenu souvent.
«Je suis ici pour que le gouvernement change et que les profs aient plus de support de sa part. J’aime l’école et j’ai hâte de voir ma prof», ajoute Cécile Béland Carrier.

Lara Sassevile, elle, veut «mettre de la pression à Legault».
«Et je veux soutenir les profs, parce que c’est dur pour eux et aussi, c’est plate que nous n’ayons pas d’école. Ça nous enlève notre apprentissage et on fait moins de sports», fait-elle valoir.
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.