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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Une proposition de règlement est sur la table pour la FSE-CSQ, la FAE se dirige vers un blitz de négociations

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Gabriel Côté

2023-12-22T14:03:31Z
2023-12-22T20:51:28Z
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Le gouvernement Legault et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) sont tout près d’une entente. Après une nuit de pourparlers, une proposition de règlement sectorielle est sur la table. Cette avancée a fait bouger les choses du côté de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui a proposé vendredi d’entrer dans un blitz de négociations.

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La FSE-CSQ, qui représente 60% des enseignants au Québec, réunira ses délégués plus tard aujourd’hui pour se prononcer sur un projet de règlement qui concerne les conditions de travail. 

Il s’agit du dernier test avant d’avoir un accord en bonne et due forme, et on pourra parler d’entente de principe si les délégués acceptent cette proposition. 

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Le travail des dernières heures a donc porté ses fruits. Les négociateurs du Conseil du trésor et les représentants du syndicat ont amorcé tard jeudi un blitz de négociations, et les échanges se sont poursuivis toute la nuit. 

Une entente avec la FSE-CSQ déterminerait les principales caractéristiques des nouveaux contrats de travail avec l’ensemble des enseignants, mais pas la question des salaires, qui est l’objet de discussions à la table centrale, où ces discussions se poursuivent entre le gouvernement et le Front commun. 

La FAE ne pourrait donc pas modifier l’essentiel de l’entente, mais elle aurait tout de même son mot à dire sur certains éléments.

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

Les négociations s’intensifient avec la FAE

Les progrès dans les échanges entre le gouvernement et la FSE ont fait bouger les choses du côté de la FAE, qui a demandé vendredi après-midi d’entrer en blitz de négociations avec le gouvernement. 

«Nous avons accepté le blitz avec la FAE et nous avons aussitôt rendu nos équipes disponibles», a fait savoir le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel. 

Cette requête a eu lieu peu après la diffusion d’un message de la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, qui déplorait le fait que le gouvernement cherchait toujours à «restreindre les sujets» à la table de négociation. 

Dans un communiqué de presse, l’organisation syndicale disait même que la grève générale illimitée allait se poursuivre après les Fêtes. 

«On est déterminés à conclure une entente, mais ça ne sera pas à n’importe quel prix. On sera disponible pendant toute la période du congé des Fêtes s’il le faut pour négocier, mais on ne le fera pas à rabais», affirmait Mme Hubert dans la vidéo. 

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Rappelons que les 66 500 enseignants membres de la FAE sont en grève depuis le 23 novembre dernier, tandis que leurs 95 000 collègues de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) ont débrayé 11 journées depuis le début du mois de novembre, dans le cadre des moyens de pression du Front commun. 

La pression est sur la FAE

La nouvelle d’une proposition de règlement pour la FSE-CSQ a été accueillie avec un soupir de soulagement par le Regroupement des comités de parents autonomes du Québec (RCPAQ). 

«C’est la meilleure nouvelle qu’on a eue depuis des semaines. Ce n’est pas le gouvernement qui dit qu’il y a une proposition, c’est le syndicat. On n’a pas entendu ça depuis le début du conflit, c’est de bon augure», a dit le porte-parole du Regroupement, Sylvain Martel, au bout du fil. 

Le RCPAQ est d’autant plus rassuré que la perspective d’une grève générale illimitée au retour des Fêtes, brandie par le Front commun depuis quelques jours, était une source d’inquiétude pour de nombreux parents, alors que plusieurs jours de classes ont déjà été perdus en raison des différentes grèves depuis la fin novembre. 

«Dans notre pire scénario, la grève durait jusqu’aux vacances de Noël. Avec une grève générale illimitée après les Fêtes, ça serait pire que notre pire scénario», souffle M. Martel. 

«C’est surprenant que ça ne soit pas la FAE qui arrive à un semblant de résolution avant les autres, puisque ça pressait: l’école est fermée depuis 24 jours», ajoute-t-il, en soulignant que la pression est désormais sur cette organisation. 

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