Grève du personnel de la santé: «C’est le temps d’avoir un retour de balancier!»
TVA Nouvelles et Agence QMI
Environ 80 000 travailleurs et travailleuses de la santé formaient des piquets de grève mercredi matin pour dénoncer des conditions de travail «inacceptables» lors d’une grève de 48h, qui pourrait perturber les services aux quatre coins de la province.
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Depuis minuit, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) mène une grève de deux jours dans l’ensemble des établissements de santé: un moyen de pression adopté par 95% de ses membres.
Deux autres jours de grève auront lieu les 23 et 24 novembre, a-t-il été annoncé.

Le syndicat a dénoncé par communiqué des conditions «inacceptables», réclamant une meilleure offre que les 10,3% d’augmentation salariale sur cinq ans proposés par Québec.
À Montréal, un groupe de grévistes débrayait sur le boulevard René-Lévesque en matinée, mercredi.
«Ça fait depuis le mois de novembre de l’an dernier qu’on négocie avec le gouvernement et il n’y a aucune avancée dans les négociations», a laissé entendre à LCN l’agente syndicale Julie Bisson.

- Écoutez l'entrevue avec Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), à l’émission d’Alexandre Dubé via QUB radio:
«Les professionnels en soins étaient là pendant la pandémie. Ils ont tout donné et ils ont tout mis sur la ligne. Là, c’est le temps d’avoir un retour de balancier», a-t-elle ajouté.
Les travailleurs, est-il prévenu dans un communiqué de la FIQ, auront «un certain retard accumulé dans le travail à accomplir» dès vendredi, mais l’objectif demeure de «déranger l’employeur».

Mais même en période de grève, les services essentiels doivent maintenir un niveau de soins pour assurer la santé et la sécurité du public. Certains rendez-vous pourraient cependant être chamboulés par la grève.
Par exemple, les services opératoires ne fonctionneront qu’à 70% de leurs effectifs, tandis que les unités de soins dans les hôpitaux n’auront que 85% de leur personnel habituel. Même son de cloche dans les CHSLD, où les services ne doivent être maintenus qu’à 90%.
Seuls les soins intensifs et les urgences devront fonctionner au maximum de leur capacité.
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