Grève à la STM: le ministre Jean Boulet «n’a pas l’intention» d’adopter une loi spéciale sous bâillon
Agence QMI
Le ministre du Travail, Jean Boulet, affirme qu’il n’a pas «l’intention» de suspendre les règles ou d’ordonner un retour au travail des chauffeurs et des opérateurs de la STM pendant le week-end à la suite de la décision du Tribunal administratif du travail.
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Le ministre n’a pas voulu se mouiller sur le sujet lors de l’émission Le Bilan, mercredi.
Il déclare que «ce n’est pas son intention» de forcer un retour au travail à la STM, tout comme «ce n’est pas son intention» de laisser Montréal sans transport collectif.

Grève de deux jours
Malgré la preuve «assez étoffée» présentée par la Société de transport, selon le ministre, le Tribunal administratif du travail (TAT) a tranché en faveur des employés.
Le TAT en a fait l’annonce par voie de communiqué mercredi soir: il n’y aura aucun service d’autobus et de métro à Montréal ce samedi et dimanche 15 et 16 novembre.
Le ministre certifie qu’il va «continuer de collaborer» avec la nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, qui souhaite aussi ardemment la fin de la grève.
«On a une excellente entente et on s’adaptera au moment opportun», a-t-il dit.

Le ministre précise qu’il ne prévoit pas «de dire qu’on va adopter une loi spéciale ou qu’on va précipiter l’adoption» du projet de loi qu’il a présenté à l’Assemblée nationale.
Impact du débrayage
«Il faut anticiper une meilleure décision», a lancé le ministre Boulet à l’émission.
«Il faut mettre l’accent sur le processus de négociation puis rappeler aux parties leur responsabilité fondamentale de conclure une entente de principe», a-t-il ajouté.
Même si une entente de principe n’est pas conclue d'ici là, le ministre du Travail «suggère» de reporter la grève anticipée pour la fin de semaine du 15 et 16 novembre.
«Imaginez l’impact épouvantable pour tous les secteurs d’activité», a-t-il déploré pendant Le Bilan.
Sa loi servirait à «considérer davantage les besoins de la population en cas de grève, limiter les impacts disproportionnés tant sur le plan humain, que social ou économique».
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