Grève à la STM: «Ils devraient négocier tous les jours», selon un ex-syndicaliste

Samuel Roberge
Un ex-syndicaliste, qui dénonce un manque «d'urgence d'agir» dans le conflit à la STM, s’étonne que les parties impliquées ne soient pas en train de discuter quotidiennement, puisque les transports en commun jouent un rôle crucial dans la métropole.
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«Ils devraient négocier tous les jours, surtout dans un contexte où la grève est déclenchée», affirme Marc Ranger, ancien directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), lors d’une entrevue diffusée mardi sur les ondes de LCN.
Les employés d’entretien de la STM ont entamé leur débrayage lundi et maintiendront leurs moyens de pression jusqu’au 17 juin, avec une pause prévue le temps du week-end du Grand Prix du Canada, les 13, 14 et 15 juin.
Pourtant, on est loin d’un rythme intense de négociations, puisque la dernière rencontre remonte à mercredi dernier et la prochaine n’est programmée que pour demain.
«Je trouve qu'actuellement, il n'y a pas le sentiment d'urgence d'agir», observe M. Ranger.
Par ailleurs, le fait que la PDG de la STM, Marie-Claude Léonard, ait sollicité l’intervention d’un facilitateur après 70 rencontres entre la direction et le syndicat depuis le 5 janvier ne rassure pas l’expert.
«Après 70 réunions, dans mon langage, c’est un appel à la conciliation rapide. Dans le secteur public, et dans plusieurs négociations difficiles, on demande au ministère du Travail de nommer un conciliateur – pas seulement un facilitateur, mais un conciliateur bien outillé», explique-t-il.
Visionnez l’entrevue intégrale de Marc Ranger dans la vidéo principale.