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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Grève à la STM et réforme Dubé: les plus vulnérables sont «pris en otage»

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Agence QMI

2025-11-04T16:35:42Z
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La grève à la Société de transport de Montréal (STM) continue de perturber le quotidien des usagers. Ces arrêts de service touchent particulièrement les personnes vulnérables et les patients, déjà affectés par les moyens de pression des médecins qui protestent contre la réforme Dubé.

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«C’est très très long, c'est trop long. C'est presque un service essentiel», a déploré Sylvie Tremblay, DG, Regroupement provincial des comités des usagers, concernant la grève de la STM.

«La preuve, c'est que de toute façon, le transport adapté continue, parce que les personnes handicapées au moins peuvent avoir des services. Mais les personnes âgées et les personnes, les patients, les usagers, ça devrait être dans la même perspective», a-t-elle ajouté en entrevue à LCN, mardi.

Selon elle, les conséquences de la grève de la STM touchent particulièrement les travailleurs à faible revenu, les étudiants, les personnes âgées et surtout les patients qui doivent se rendre à des rendez-vous médicaux.

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Plusieurs n’ont pas les moyens de payer un taxi aller-retour, a-t-elle rappelé.

«Il y a des personnes qui ont de grandes problématiques qui vont dans les hôpitaux. Les personnes aînées aussi font ça parce qu'ils ont besoin de rendez-vous, ils se sentent insécures. Mais les personnes qui ont des problématiques de santé mentale, par exemple, ou des personnes qui ont des problématiques jeunesse ou autre, ils vont dans des plages horaires qui ne sont pas indiquées. Et souvent, ces personnes-là n'ont souvent pas les moyens. Donc ils annulent.»

«Les usagers ont le droit d’avoir la paix»

La réforme de la santé du ministre Dubé et l’opposition des médecins à la loi 2 n’améliorent en rien la situation. Pour Mme Tremblay, il est temps d’arrêter de «prendre les usagers et les patients en otage».

«Il faut revenir à la base de ce que c'est le traitement pour des gens malades. On est dans un exercice d'escalade.[...] Le Collège des médecins dit ceci. Arrêtez! Pensez aux patients [...] commencez par rediscuter [...] Et surtout, ne prenez pas les patients en otage.»

Mme Tremblay espère une ouverture rapide des négociations et appelle à «baisser la pression». «Il y a des négos. Elles sont ardues et difficiles, mais les usagers ont le droit d'avoir une paix et de ne pas être anxieux sur ce qui se passe là.»

Écoutez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.

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