«Google et Netflix chient des lingots d’or!»
TVA Nouvelles
«Si même un géant comme TVA avec des émissions qui cartonnent dans les cotes d’écoute est fragilisé, ça nous dit à quel point le milieu des médias est fragilisé». Richard Martineau est sous le choc au lendemain des 547 suppressions de poste annoncées par Groupe TVA.
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Notre chroniqueur, qui n’a jamais la langue dans sa poche, n’est pas tendre envers les médias numériques et Radio-Canada qu’il montre du doigt.
«Les Google et Netflix de ce monde ont tellement d’argent, ils chient des lingots d’or!» clame Richard Martineau.
«Ils peuvent vendre de la publicité à très bas prix. Des commerces qui annonçaient à CTV, Noovo et TVA se disent, ça ne coûte pas cher, on va aller annoncer sur les médias numériques. Les grands médias traditionnels n’ont plus de publicité et doivent faire des coupes comme celles d'hier. Ce n’est pas de gaité de cœur que Pierre Karl Péladeau a coupé 547 postes», soutient notre chroniqueur.
- Écoutez l'édito de Richard Martineau, où il revient sur des événements de l’actualité avec Alexandre Dubé via QUB radio :
Et il égratigne au passage la télévision publique. «Quand tu vois tout l’argent que l’on donne à Radio-Canada, 1,2 ou 1,3 milliard, pour dire: vous n’avez plus besoin d’être dépendant de la publicité et des cotes d’écoute. On vous donne cet argent-là pour faire une programmation que l’on ne retrouve pas dans les réseaux privés, une programmation de télé publique. Et avec tout l’argent, Radio-Canada en profite pour vendre de la publicité à rabais, aller chercher de gros noms, car elle peut payer de gros salaires à des vedettes que les réseaux privés ne peuvent pas se payer», dénonce Richard Martineau.
«Des médias privés comme TVA, Noovo et CTV sont pris en sandwich entre des géants numériques qui ont des gonzilliards de dollars et Radio-Canada qui a énormément d’argent subventionné par le fédéral. C’est très difficile. Ça ne va pas bien dans les médias», laisse-t-il tomber.
*** Voyez l’intégrale de sa chronique dans la vidéo ci-haut