547 emplois abolis: «TVA tel qu’on le connaissait n’existe plus»
TVA Nouvelles
Une annonce brutale a secoué le monde des médias jeudi après-midi alors que le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a annoncé que 547 emplois au sein de Groupe TVA seraient supprimés dans le cadre d’une importante restructuration.
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Steve Bargoné, conseiller au Syndicat canadien de la Fonction publique (SFP), estime qu’il y avait des «signes clairs dans le comportement de Pierre Karl Péladeau» prédisant ces mises à pied.
«L’ampleur du tsunami d’hier était inimaginable. Le TVA tel qu’on le connaissait n’existe plus. Ça va devenir une coquille vide», déplore M. Bargoné.
«Ça fait 24 ans que je suis au SFP et c’est de loin la pire journée que j’ai vécu de ma carrière», dit-il visiblement ému.
Le conseiller syndical décrit la manière cavalière dont l’annonce a été faite, affirmant que M. Péladeau est allé à l’encontre des règles de la convention collective.
«Dans la présentation, jamais il n’est question de l’application des conventions collectives. À Montréal c’est très clair qu’on ne peut pas prendre une job, la couper et l’envoyer en sous-traitance, alors que le plan qui nous est proposé hier, sans cachettes, c’est carrément ça.»
- Écoutez l'entrevue avec Patrick White, professeur agrégé en journalisme à l'École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) à l’émission d’Alexandre Dubé via QUB radio :
«M. Péladeau nous dit carrément “on ne fera plus de production à l’interne et on va envoyer ça aux producteurs indépendants” et c’est défendu par nos conventions collectives, alors c’est clair qu’il n’y avait pas beaucoup d’avocats en droit du travail autour de la table parce que ces actions ne peuvent pas être faites», lance-t-il.
M. Bargoné déplore également le manque de communication et croit que d’autres solutions auraient pu être envisagées et anticipées.
«On est à la fin de la chaîne alimentaire. Personne ne m’a appelé, moi, depuis des mois, pour me dire “on a des problèmes, il fait se parler, il faut essayer de trouver des solutions”. Entre 0 et 547 employés, est-ce qu’il y a une solution mitoyenne où on peut se parler? Ce n'est pas parce que je n'ai pas tendu la main, mais les appels ne reviennent jamais», s'attriste-t-il.
Il conclut en disant: «On va faire tout ce qu’on peut pour empêcher la dissolution de TVA».
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.