Ginette Reno aborde son état de santé

Les sorties publiques de Ginette Reno se sont faites rares dans la dernière année. Plusieurs ennuis de santé l’ont tenue à l’écart de la scène, mais c’est encore la musique qui lui a donné le goût de revenir en force. Après avoir récemment participé à plusieurs émissions, nous avons rassemblé ses confidences sur sa carrière, sa vie, ses amours...

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En cette fin d’année, Ginette Reno semble en pleine forme. Tant dans le documentaire Ginette Reno, plus qu’une chanson, d’André Robitaille, que lors de sa présence sur le plateau de Ça finit bien la semaine ou dans l’émission Ensemble pour les fêtes avec Ginette Reno, la chanteuse est apparue souriante, la mine reposée, l’énergie dans le tapis, même si les derniers mois n’ont pas toujours été aussi radieux.

«Je vais bien, je suis stable, a-t-elle confié à Julie Bélanger et Jean-Michel Anctil. Il faut accepter que je sois à un an et demi de mes 80 ans. J’ai quand même eu trois opérations dans les deux dernières années. La dernière fois, c’était pour les intestins. Ils m’en ont enlevé un bout. L’opération a duré près de six heures. Je suis encore en convalescence, mais je suis vivante.»

Ginette Reno est surtout heureuse de faire ce métier, qu’elle aime toujours autant après 65 ans de carrière. La sortie de son duo avec Vladimir Kornéev, Le bon côté du ciel, lui a redonné le feu sacré, d’autant plus que ce titre a été très bien accueilli par tous ses admirateurs. Même si le corps a parfois plus de mal, Ginette n’a pas fini de chanter et de donner du plaisir à ceux qui l’écoutent. «Chanter, c’est physique, a-t-elle l’habitude de raconter. Je vois des images quand je chante, je vis toutes les paroles des chansons. Et quand je monte sur scène, pour moi, c’est toujours comme si c’était la première fois, mais aussi la dernière.»

Des embûches de vie

Le parcours de vie comme de carrière de Ginette Reno est loin d’être un long fleuve tranquille. Elle a souvent raconté son enfance difficile, avec un père qui n’hésitait pas à la battre, et une mère dont la violence verbale était encore plus sournoise et dévastatrice. Elle affirme avoir travaillé fort tout au long de sa vie pour transformer ces traumatismes et devenir une femme résiliente.

«L’amour, la grâce, tout est en nous et il faut juste trouver le moyen de faire sortir tout ça, a-t-elle confié à Radio-Canada. Au début, quand on commence à regarder ce qu’il y a en dedans, ça fait mal. Il faut se nettoyer de tous ces traumas, ça fait mal et la guérison est longue. Je continue encore, mais je suis bien partie pour y arriver. J’ai une gratitude sans fin.» C’est uniquement à force de thérapies, de lectures et de travail sur elle-même qu’elle peut envisager de voir une lumière au bout du tunnel, et aspirer à la paix intérieure et au bonheur. «Je dois avoir au-dessus de 6000 livres chez nous, a-t-elle raconté. Quand je les regarde, je me dis que j’ai assez voulu comprendre, mais je sais maintenant qu’il y a plein de choses que je ne saurai jamais.»

Avec l’âge qui avance, Ginette Reno doit aussi vivre maintenant avec un problème aux jambes qui l’empêche de se déplacer aisément. Elle marche désormais avec une canne. Heureusement, sa surdité ne l’empêche pas de faire ce qu’elle aime le plus au monde: chanter! «J’ai dû essayer d’accepter de devenir sourde. C’est une tragédie, a-t-elle raconté à André Robitaille. Tant qu’il va y avoir des appareils auditifs, ça va bien. Je pense que j’entends même mieux que beaucoup de monde. Mais sans ça, je n’entends rien du tout. Si on me demandait si je préférerais être sourde ou aveugle, je choisirais d’être aveugle. J’ai tellement vu beaucoup de belles choses dans ma vie, même si, étant diabétique, ma vue a beaucoup baissé. Mais ne pas entendre, c’est terrible.»

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Le documentaire Ginette Reno, plus qu’une chanson, avec André Robitaille, est disponible sur Tou.tv. L’émission Ensemble pour les fêtes avec Ginette Reno sera diffusée le 20 décembre à 20 h, sur TV5, et sera disponible sur tv5unis.ca

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