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Culture

Ginette Reno se confie sur sa vie à André Robitaille

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Christine Fortier

2024-11-30T11:00:00Z
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Au cours des dernières années, André Robitaille a réalisé de grandes entrevues avec Janine Sutto, Jean-Pierre Ferland, Dominique Michel, Béatrice Picard et Antonine Maillet. Le comédien et animateur voit ces entretiens comme une façon de parler du legs et de la vie de personnalités qui ont façonné notre culture. C’est maintenant au tour de Ginette Reno de se confier à lui.

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André, pourquoi as-tu choisi de t’entretenir avec Ginette Reno?

Ginette et moi, on se connaît depuis plusieurs années. Je l’ai souvent eue comme invitée à mes émissions, j’ai aussi fait beaucoup de sketchs avec elle. On a fait bien des niaiseries ensemble. Mais elle m’attire pour l’ampleur de sa carrière et pour la femme qu’elle est. Dans ces entrevues, je fais tout pour ne pas faire une biographie, un CV — tu sais, l’entrevue habituelle. J’essaie humblement de faire de la philosophie avec mes invités. Ginette a 65 ans de carrière et il fallait absolument la faire parler, même si elle a déjà donné une tonne d’entrevues. Je ne réinvente pas la roue: on est deux artistes qui partagent sur leur métier et sur la vie.

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Est-ce que le fait de bien la connaître t’a permis d’aborder certains sujets plus facilement?

Oui, mais tout est quand même dans la manière. Le problème, avec ces magnifiques vieuxlà — et j’utilise le mot «vieux» avec amour —, c’est qu’ils ont donné beaucoup d’entrevues. Ils savent puncher, ils savent raconter, ils savent quelles histoires vont nous intéresser. Avec ces gens-là, et particulièrement avec Ginette, j’essaie de manoeuvrer pour éviter de tomber dans nos habitudes télé. On pourrait dire que c’est de l’anti-télé, car il y a des silences, un rythme lent, de l’écoute... j’oserais même dire qu’il y a de l’obstination. Tout ça donne une couleur originale à une entrevue qui pourrait ressembler aux autres, mais avec ce que je viens de dire, ça donne d’autres nuances. 

L’émission a été réalisée à partir de trois entrevues tournées dans des lieux significatifs pour Ginette Reno. 

Il y a l’église (de la paroisse Immaculée-Conception) située au coin des rues Rachel et Papineau. C’est un endroit qu’elle a beaucoup fréquenté, enfant et adolescente. La spiritualité est très importante pour elle et j’avais envie d’aborder ça, que ce soit la foi catholique ou la spiritualité. J’avais le goût, même, d’oser la confronter sur la foi catholique, la foi chrétienne. Qu’est-ce qu’elle en pense aujourd’hui? Bref, on a parlé de ça ensemble et, évidemment, on a abordé son enfance quand on était devant la maison de la rue Marquette où elle a grandi. Le troisième endroit est sa salle de répétition, dans sa maison de Boucherville.

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Peux-tu m’en dire plus sur les thèmes et sujets abordés dans l’émission?

Il y en a énormément, parce qu’on a 52 minutes d’entretien. C’est certain qu’on parle de son enfance très dure, dans une famille avec beaucoup de dépendances et de violence. Comment ça a forgé la femme qu’elle est aujourd’hui? Son côté plus ou moins verni vient de là. Il est aussi question de son point de vue sur son talent. Pour elle, c’est quoi chanter? On parle également de son lien avec René Angélil et de la façon dont elle regarde des carrières comme celle de Céline aujourd’hui. Elle ose parler de ses dépendances avec beaucoup de transparence. Oui, il y a la nourriture, mais il y a d’autres choses. On aborde son rapport avec son corps, celui d’aujourd’hui et celui d’hier. On a des moments très émouvants en parlant de ça. Si ça peut inspirer les gens qui nous écoutent, je pense que Ginette va être heureuse.

Qu’as-tu retiré de vos rencontres?

Ce qui me vient tout de suite à l’esprit, c’est qu’elle est partie tout croche, puis qu’elle est devenue une grande dame qui fait vibrer les coeurs de toute la francophonie et même plus, parce qu’elle a beaucoup travaillé en anglais. Et ça, ça m’inspire beaucoup. C’est à ça que je lève mon verre, à la fin de notre entretien. C’est violent, tout ce qu’elle me raconte. Je vais la laisser le raconter dans ses mots à elle, parce que c’est trop privé et délicat.

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