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L'article provient de TVA Sports

Gilgeous-Alexander devance Jokic pour devenir «MVP»

Getty Images via AFP
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AFP

2025-05-22T13:23:17Z
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Le Canadien Shai-Gilgeous Alexander, meneur du Thunder d'Oklahoma City, a reçu pour la première fois la distinction de joueur par excellence de la saison régulière dans la NBA. 

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Gilgeous-Alexander, dit «SGA», devient à 26 ans le deuxième Canadien récompensé après Steve Nash en 2005 et 2006. Il a devancé le triple «MVP» serbe Nikola Jokic (2021, 2022 et 2024), lui aussi auteur d'un exercice exceptionnel, après le vote de 100 personnalités des médias.

«SGA» a mené pour la deuxième saison d'affilée le Thunder à la première place de l’Association de l’Ouest, compilant des statistiques offensives exceptionnelles, soit 32,7 points par match, 5 rebonds et 6,4 mentions d’assistance en moyenne, grâce à un jeu explosif fait de démarrages et de ralentissements abrupts, suivis d'un lay-up ou d'un tir à mi-distance précis.

Le Thunder d'Oklahoma City mène 1 à 0 en finale de l’Ouest contre les Timberwolves du Minnesota et vise une première finale depuis 2012.

«Sans mes coéquipiers, ça n'aurait pas été possible», a commenté Gilgeous-Alexander au micro du diffuseur TNT.

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«J'ai utilisé ma deuxième place de l'an passé [derrière Jokic] en tant que motivation. Cette année, je voulais changer le cours de l'histoire, j'ai fait un bon boulot.»

Repêché au 11e rang

Gilgeous-Alexander est originaire de Hamilton, où il retourne chaque été pour y suivre un plan d'entraînement rigoureux, entre un gymnase local et les poids dans son garage, entouré d'amis fidèles.

Le Canadien hérite des qualités physiques de sa mère Charmaine Gilgeous, coureuse de 400 m aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 pour l'île caribéenne d'Antigua-et-Barbuda, devenue travailleuse sociale aux revenus modestes.

«Peu importe à quel point la situation était mauvaise, si je devais crier ou pleurer j'attendais qu'ils [ses deux enfants] soient couchés», raconte-t-elle à ESPN.

Avec son cousin Nickeil Alexander-Walker, joueur des Timberwolves, «SGA» partage à l'adolescence ses rêves de NBA, sans faire partie des tous meilleurs de sa génération.

Avant de finir leur scolarité à la Hamilton Heights Christian Academy, Gilgeous-Alexander avait forgé son identité de basketteur à la St. Thomas More Catholic Secondary School d'Hamilton, où son entraîneur lui apprend à se conduire sur un terrain tel un bolide qui changerait de vitesse, à partir d'exercices soigneusement consignés par le jeune joueur dans un carnet.

Après une année universitaire à Kentucky, il est repêché au 11e rang en 2018 par les Hornets de Charlotte et envoyé directement aux Clippers de Los Angeles.

Efficace et implacable

En 2019, il est envoyé à Oklahoma City avec Danilo Gallinari et de nombreux futurs choix contre l'ailier All-Star Paul George, un transfert choc qui vaut encore aujourd'hui de féroces moqueries aux Clippers, pour avoir manqué le vrai potentiel du Canadien.

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En Oklahoma, il rencontre son mentor Chris Paul, qui téléphone encore régulièrement à ce «junkie de basket», selon les mots du meneur évoluant désormais avec les Spurs de San Antonio.

Avec le jeune effectif du Thunder et un entraîneur à peine plus âgé que ses joueurs, Mark Daigneault, Gilgeous-Alexander progresse chaque année et passe la barre des 30 points de moyenne par match lors de la saison 2022-2023.

«Je ne m'inquiète jamais de mon jeu, de comment se passent les choses. Je me concentre sur l'horloge, le pointage, la possession. Je laisse aller le jeu, je le laisse venir à moi», disait-il au début des éliminatoires.

Avant et après les rencontres, le médaillé de bronze mondial avec le Canada en 2023 fait sensation avec un look moderne et soigné. «En grandissant, quand on quittait la maison on devait toujours bien s'habiller, être certain que son col était plié, que la chemise n'était pas froissée.»

Sur le terrain, les statistiques avancées révèlent «un niveau de responsabilité énorme», note pour l'AFP l'analyste Azad Rosay, qui contribue notamment au «Dreamcast Show» sur YouTube.

«Normalement, un joueur avec un tel niveau de responsabilité a des problèmes d'efficacité. Lui non, il fait partie des 2 % des meneurs les plus efficaces, avec 1,28 point par tir tenté, soit 10 % de plus que la moyenne de la NBA, ce qui est énorme.»

«À lui seul, il tire vers le haut son équipe, tellement il est implacable avec un énorme volume de points, le tout en perdant très peu de ballons [...] et seulement un quart de ses paniers surviennent après une passe, il crée les trois-quarts de ses paniers à partir de rien.»

«SGA», moins à l'aise de loin, fait renaître un style «à l'ancienne» avec ses très nombreux tirs à mi-distance, et se montre performant en défense grâce à sa taille (1,98 m), rare à son poste.

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