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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Gaz lacrymogènes: un bébé meurt à la suite de violentes manifestations au Panama

AFP
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2025-06-25T20:56:51Z
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Une ONG a dénoncé la mort d'un bébé causée selon elle par les gaz lacrymogènes lancés par la police pour contenir des manifestations violentes au Panama, une version remise en question par les forces de l'ordre qui évoquent une accusation «sans preuves».

• À lire aussi: Panama: un mort lors de manifestations contre la réforme des retraites

«Une fillette d'à peine 1 an et 8 mois» est décédée «des suites des gaz lacrymogènes lancés à l'intérieur de son domicile lors des répressions violentes survenues après les manifestations» dans la province caribéenne de Bocas del Toro, a indiqué Aldeas Infantiles SOS mardi soir sur son compte Instagram.

Les faits se sont déroulés dans la ville de Pueblo Nuevo, a ajouté l'ONG, sans préciser la date.

Elle a condamné un «usage disproportionné et irresponsable de la force» de la part de la police et annoncé vouloir porter plainte pour que «cet homicide ne reste pas impuni».

«Il n'y a pas eu de plainte» formelle à ce stade concernant ce décès, a réagi mercredi devant des journalistes le directeur de la police, Jaime Fernandez, reprochant à l'ONG des «accusations sans preuves».

«Nous aimerions pouvoir disposer de preuves afin de pouvoir ouvrir une enquête», a-t-il affirmé.

Depuis fin avril, des groupes de manifestants s'opposant notamment à une réforme des retraites dans ce pays d'Amérique centrale ont bloqué en plus de 40 points les routes de la province de Bocas del Toro.

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Les protestations ont pris une tournure particulièrement violente jeudi dernier, lorsque dans la ville de Changuinola, des personnes ont endommagé un aéroport, un stade de baseball, plusieurs bâtiments publics et des administrations. Des dizaines de véhicules ont été incendiés et plusieurs commerces pillés.

Après ces troubles, le président de droite José Raul Mulino a suspendu vendredi les droits de rassemblement et de déplacement dans la région, une mesure qui vient d'être prolongée jusqu'à dimanche prochain même si, selon les autorités, il n'y a plus d'émeutes ni d'affrontements entre manifestants et police.

La police a lancé des gaz lacrymogènes à la fois pour contenir les manifestations et pour rouvrir les routes bloquées.

Sans compter le bébé mentionné par Aldeas Infantiles SOS, les manifestations ont fait un mort, des dizaines de blessés parmi lesquels 14 policiers et ont conduit à l'interpellation de plus de 300 personnes, selon les autorités.

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