Gavin McKenna répond à ses détracteurs: «J'aurais aussi pu retourner dans le junior et faire des tonnes de points»
Kevin Dubé
NIAGARA FALLS | Avant le début de la saison, il semblait déjà acquis que Gavin McKenna serait le tout premier choix du prochain repêchage de la LNH. Ne restait plus qu’à savoir par qui. Ce n’est plus exactement le cas.
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L’ailier natif de Whitehorse au Yukon déçoit, quelque peu, à sa première saison dans la NCAA avec l’Université de Penn State. En 16 parties, il a récolté quatre buts et 18 points.
À première vue, récolter plus d’un point par match, dans la NCAA, à 17 ans (il aura 18 le 20 décembre), ce n’est pas si décevant.
C’est vrai, mais on lui reproche un certain manque d’implication.
Récemment, l’expert des espoirs pour The Athletic, Corey Pronman, le faisait chuter jusqu’au quatrième rang dans son classement en vue du prochain repêchage.
Chose certaine, son jeu fait l’objet de nombreux débat, présentement.
Et n’allez pas croire que McKenna n’est pas au courant.
«Il y a beaucoup de discussion sur ma saison et tout. Je pense que c’est une année d’apprentissage pour moi, de jouer contre des joueurs plus durs. J’aurais aussi pu rester dans le junior et marquer des tonnes de points, mais je voulais me mettre au défi et je l’ai été jusqu’à présent. Je pense que la NCAA m’a préparé pour ce tournoi et j’espère en connaitre un bon.»
«Ce tournoi», c’est le Championnat mondial de hockey junior. McKenna s’est présenté au premier entrainement du camp de l’équipe canadienne, samedi, en tant que tête d’affiche d’Équipe Canada junior.
Et avec une belle prestation lors de la période des Fêtes, il pourrait faire changer d’avis à certains de ses détracteurs.
Lorsqu’un collègue lui a demandé si les critiques à son endroit le motivait, il n’a pas hésité une seule seconde.
«Oh, oui! Oui.»
Un rôle de premier plan
Il ne fait aucun doute que les succès offensifs du club passeront d’abord et avant tout par lui.
«C’est un jeune joueur mais il a beaucoup de vécu. On s’attend à de grandes choses de sa part, surtout que c’est l’un de nos joueurs qui sont de retour de l’an dernier. Ça fait une différence parce qu’il sait à quoi s’attendre et à quel point c’est difficile de jouer dans ce tournoi.»
Samedi, il complétait un trio avec Porter Martone et Cole Beaudoin. Ce dernier pourrait fort bien être remplacé par Michael Misa qui n’est toujours pas arrivé à Niagara Falls, lui qui poursuit sa réhabilitation avec les Sharks de San Jose. On s’attend à le voir débarquer dans la prochaine semaine.
Il évoluait également sur la première vague d’avantage numérique avec Martone, Tij Iginla, Cole Reschny et Zayne Parekh.
Attentes élevées, critiques injustifiées?
D’ailleurs, le duo McKenna et Martone pourrait faire des flammèches. Ensemble, lors du Championnat mondial des moins de 18 ans, il y a deux ans, ils avaient été tout simplement dominants, terminant respectivement avec 20 et 17 points en sept parties.
Cette saison, les deux hockeyeurs s’affrontent dans la NCAA, Martone évoluant pour les Spartans de Michigan State. Et il ne croit pas que toutes les critiques lancées à l’endroit de McKenna sont justifiées.
«Je pense que les gens oublient à quel point le hockey universitaire américaine est difficile. C’est encore un jeune joueur et je pense qu’il s’est très bien ajusté. J’ai joué deux matchs contre lui cette année et il avait été incroyable.»
Bref, après un tournoi décevant – à l’image de toute l’équipe canadienne – l’an dernier, McKenna aura toutes les occasions d’être le grand meneur de cette formation.
«J’ai des attentes très élevées envers moi-même. Je m’attends à faire partie des meilleurs joueurs du tournoi, je veux être un meneur pour cette équipe et montrer aux gars ce que ça prend pour gagner. Tout ça dans le but, on espère, de remporter la médaille d’or.»