Gabriel Attal au Québec: sa considération du Québec scrutée à la lettre

Les dires et agissements du premier ministre français Gabriel Attal seront scrutés à la lettre pendant sa visite au Québec dès mercredi soir, tandis qu’un renouvellement d’amitié entre les deux nations est attendu, selon un expert. 

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«Lorsque des politiciens français, que ce soient des premiers ministres ou des présidents, viennent en sol québécois, on s’attend à ce qu’ils prononcent les fameux mots “Non ingérence, non indifférence”, mais on n’est pas en contexte référendaire, c’est sûr et certain que la portée serait moindre», a affirmé Nelson Michaud, professeur titulaire à l'École nationale d’administration publique.

La venue d’un membre du gouvernement français au Québec est aussi l’occasion de renforcer les liens et de discuter de certains sujets.

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«Chose certaine, on va s’attendre à ce qu’il y ait une expression, un renouvellement de l’amitié entre le Québec et la France d’une manière ou d’une autre», a affirmé le professeur mercredi, à LCN.

Cette visite arrive toutefois peu de temps après que le Sénat français a rejeté la ratification d’un traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

Selon M. Michaud, ce sujet sera mentionné lors de la rencontre avec le premier ministre du Canada Justin Trudeau, même si le traité porte déjà ses fruits.

«Il n’a pas été ratifié, ce qui veut dire que les gouvernements ne sont pas tenus d’agir en conséquence du traité, mais dans les faits, la plupart des mesures qui sont contenues dans le traité sont déjà appliquées, et elles sont appliquées pour le plus grand bien des deux côtés», a-t-il continué.

Rencontres alternées

Depuis 1977, la France et le Canada entretiennent des rencontres alternées tous les deux ans entre les premiers ministres. Arrêtées pendant la pandémie, elles reprendront mercredi avec l’arrivée de Gabriel Attal.

D’après M. Michaud, les sujets principaux discutés entre les premiers ministres français et canadien toucheront les questions migratoires et l’OTAN, Gabriel Attal ayant en tête de confirmer l’appui du Canada concernant la guerre en Ukraine.

Dans la liste des sujets à aborder avec François Legault, le professeur cite la francophonie et la jeunesse.