Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«Frontières»: la fragilité de Pascale Bussières

Sébastien St-Jean / Agence QMI
Partager

Isabelle Hontebeyrie | Agence QMI

2023-03-03T01:00:00Z
Partager

Comme toujours chez Guy Édoin, le scénario est intéressant dans ce qu’il révèle des personnages.

• À lire aussi: «Coco ferme»: travailler avec de jeunes acteurs était «un pur charme!», dit Benoît Brière

• À lire aussi: Ginette Reno en vedette dans un film québécois: «J'ai adoré!»

Et ces personnages sont féminins, «Frontières» s’articulant autour de Diane Messier (Pascale Bussières), sa fille Sarah (Mégane Proulx) et ses deux sœurs, Carmen (Christine Beaulieu) et Julie (Marilyn Castonguay).

Diane s’occupe de la ferme familiale depuis la mort de son père. Située près de la frontière américaine, la demeure est celle des quatre femmes, rapidement aux abois en raison de la présence de fugitifs.

Parallèlement, l’état mental de Diane se dégrade au point qu’elle pense la maison hantée et Angèle (Micheline Lanctôt) est appelée en renfort.

Tourné dans la propriété des Cantons-de-l’Est du cinéaste, «Frontières» est surtout une exploration des lisières (d’où le titre) de la psyché humaine, celles de la paranoïa, de l’amour familial et de la folie. Si, avec un tel descriptif, on pouvait s’attendre à un long métrage chaotique, les cinéphiles amateurs de Guy Édoin savent qu’il n’en sera rien. Le réalisateur plante une caméra ferme – et douce – sur cette terre nimbée de couleurs sombres.

Le rôle de Pascales Bussières rappelle, évidemment, celui de Marie Santerre dans «Marécages» comme si l’actrice continuait d’explorer les facettes – complètement différentes, cela va de soi – de cette ruralité émouvante, à la fois forte et fragile, qui fait partie de notre ADN.

Note: 3,5 sur 5

Publicité
Publicité