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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Fraude: cette crapule n’a rien compris de son séjour en prison

Sous surveillance, Simon Fortin aurait avoué commettre des fraudes avec des membres de gang de rue

Simon Fortin avait écopé, en juillet 2022, de quatre ans de prison pour avoir tenté d’exploiter deux jeunes filles de 12 et 13 ans, en plus d’abuser de l’une d’entre elles.
Simon Fortin avait écopé, en juillet 2022, de quatre ans de prison pour avoir tenté d’exploiter deux jeunes filles de 12 et 13 ans, en plus d’abuser de l’une d’entre elles. Photo courtoisie
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Laurent Lavoie | Journal de Montréal

2023-04-16T04:00:00Z
2023-04-16T12:30:23Z
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Un jeune de 21 ans qui avait tenté d’exploiter sexuellement deux ados, tout juste sorti de prison, est déjà dans la mire des autorités parce qu’il aurait pris part à un stratagème de fraude avec des membres de gang de rue.

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«Vous êtes un individu ancré dans la criminalité malgré votre jeune âge et cela naugure pas bien pour la suite de votre réinsertion sociale», lit-on dans une décision récente de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) visant Simon Fortin.

En juillet 2022, Fortin avait écopé de quatre ans de prison pour avoir tenté de recruter deux jeunes filles de 12 et 13 ans pour de la prostitution ainsi que pour des contacts sexuels non désirés sur l’une d’entre elles.

Fortin, qui avait passé plusieurs mois derrière les barreaux durant les procédures judiciaires, a été libéré de détention en novembre dernier.

Il avait aussi été déclaré délinquant à contrôler et c’est sous le coup d’une ordonnance de surveillance de longue durée jusqu’en 2027 qu’il a pris le chemin d’une maison de transition, sous plusieurs conditions.

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On lui a entre autres imposé une interdiction de consommer de l’alcool et de la drogue, de n’avoir aucun contact avec des enfants et une restriction de ses télécommunications.

Il ne pouvait refuser

Or, en janvier dernier, le délinquant s’est fait épingler avec un deuxième cellulaire, qu’il cachait aux autorités.

«Vous avez en outre admis être impliqué dans des activités de fraude via certains membres de gangs de rue», lit-on dans la décision de la Commission. 

Il a aussi avoué avoir été contacté via une application de messagerie «pour reprendre [ses] activités criminelles».

Selon la CLCC, il a indiqué qu’il a «eu peur de représailles et senti qu’[il ne pouvait] pas refuser».

Son rôle consistait à trouver des jeunes qui accepteraient d’ouvrir des comptes de banque dans lesquels les complices de Fortin pouvaient effectuer diverses transactions.

Une vérification du cellulaire a révélé diverses conversations et photos confirmant les propos de Fortin, et l’incriminant du même coup.

Selon le bandit, les jeunes recrutés dans le stratagème étaient tous majeurs, mais les «noms d’utilisateurs/groupes recherchés» laissent croire qu’il a été en contact avec des mineurs, indique la CLCC, ce qui est aussi un bris de ses conditions.

«Vous auriez aussi fait des transferts frauduleux. Pour ces actes, on vous aurait promis 5000$, mais vous ne l’auriez pas encore reçu», précise la CLCC.

Aveux

Les aveux de Fortin ont par ailleurs été communiqués à la police, a indiqué la Commission dans sa récente décision.

Selon les recherches effectuées par Le Journal, Fortin n’a pas comparu devant le tribunal pour de nouvelles accusations. Le service correctionnel canadien a refusé de confirmer si le criminel avait été renvoyé en taule.

La CLCC a d’ailleurs recommandé que le jeune homme de 21 ans soit traduit en justice pour avoir omis de se conformer à la surveillance de longue durée qui le visait.

«Il apparaît clair pour la Commission que vous n’êtes aucunement intéressé à modifier votre trajectoire de vie, tranche-t-on dans la décision. Aucune mesure ne peut assurer une gestion adéquate du risque que vous présentez en communauté.»

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a indiqué qu’il ne détenait aucune nouvelle information dans cette affaire.

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