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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

«Franfreluche»: pourquoi certains Québécois ajoutent-ils un R au nom de la marionnette?

Photo d’archives
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Agence QMI

2025-01-15T22:23:16Z
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L'ajout d'un r dans le nom de Fanfreluche, le personnage emblématique incarné par Kim Yaroshevskaya au petit écran, fait réagir plusieurs Québécois sur les réseaux sociaux.  

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Ce phénomène linguistique met en lumière une particularité de la langue québécoise, révèle la linguiste Marie-Danielle Roy.

L’ajout d’une lettre comme le r dans certains mots de la langue n’est pas un cas isolé au Québec, selon l’ancienne enseignante de communication orale en arts et technologies des médias.

«Oui, on a de la misère avec les r. Comment ça? On ne sait pas. On en ajoute, on les déplace. On fait tous les temps», a-t-elle expliqué mercredi à la chroniqueuse culturelle Isabelle Perron.

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«On a à peu près une centaine de muscles qui nous aident à parler. [...] On va vers des fois la facilité», précise la linguiste.

Cette facilité se remarque notamment dans la prononciation du personnage mythique de Fanfreluche, qui illustre bien le phénomène, selon elle.

D’autres exemples sont répandus dans le parler québécois. «Cro-crodile aussi, il y en a qui font ça, souligne-t-elle. On dit des fois aré-oport plutôt que aé-roport ou encore infractus plutôt qu’infartus

Un héritage complexe

Cette particularité de la langue québécoise s’explique en partie par ses origines variées, selon la linguiste. «Il y a le latin populaire, le latin vulgaire. Il y a différents types de latin qui font que, woup, on a fait une langue avec ça. Des fois, il faut les apprendre, les exceptions. C’est pas toujours logique», explique Mme Roy.

Ce phénomène d’ajout de lettres ne se limite d’ailleurs pas qu’au r. «Parfois, on dit “ça-la-laire” [plutôt que ça a l'air]. Alors, le L n’est pas supposé d’être là, mais c’est plus facile à prononcer. Il y a un hiatus», indique la linguiste.

La spécialiste souligne également l’importance du contexte d’apprentissage. «Il y a l’environnement aussi qui est important: ce qu’on a entendu quand on était jeune, le niveau de langue qui est parlée, soit au travail ou avec les amis», affirme-t-elle.

*Ce texte, généré avec l’aide de l’intelligence artificielle, a été revu et validé par notre équipe à partir d’une entrevue réalisée à QUB.

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