France: enquête ouverte après des tags au Mémorial de la Shoah à Paris

Une enquête a été ouverte en France pour dégradations aggravées après que des mains rouges ont été taguées sur le «Mur des Justes» à l'extérieur du Mémorial de la Shoah à Paris, a indiqué mercredi le parquet de la capitale.

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Mardi soir, le président français Emmanuel Macron a dénoncé mardi soir «l'atteinte à la mémoire» des victimes de la Shoah et des Justes et promis une République «inflexible face à l'odieux antisémitisme». Situé au cœur de Paris, le "Mur des Justes" porte le nom des 3900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Cet acte, commis dans la nuit de lundi à mardi, intervient sur fond de flambée des actes antisémites en France (+300% sur an au premier trimestre 2024) depuis les massacres du Hamas du 7 octobre en Israël et le début de la guerre dévastatrice à Gaza.

L'enquête ouverte à Paris porte sur «l’infraction de dégradations volontaires sur un bien classé et en raison de l'appartenance à une nation, ethnie, race ou religion», a précisé le ministère public.

Une polémique avait éclaté en France fin avril lorsque des étudiants de la prestigieuse école Sciences Po Paris avaient exhibé leurs mains peintes en rouge pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza.

Plusieurs voix s'étaient alors élevées pour dénoncer une référence au lynchage de deux soldats israéliens à Ramallah en 2000 par des Palestiniens à l'issue duquel un homme avait montré à la foule ses mains couvertes du sang des victimes.

Dans la nuit de lundi à mardi, une dizaine d'autres lieux de la capitale avaient également été tagués dans le même quartier du Marais, du «type écoles ou crèches», selon le maire de Paris Centre, secteur qui regroupe les quatre premiers arrondissements de la capitale.