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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Formation sur le consentement dans la LHJMQ: «si tu as un doute, ça veut dire que c'est non»

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Jean Houle | TVA Nouvelles

2022-10-18T22:53:13Z
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Plus d'une centaine de joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) ont suivi un atelier sur le consentement avant une relation sexuelle, lundi soir, donné par l'auteure et documentariste Léa Clermont-Dion. 

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Ils ont visionné son dernier documentaire, «T'as juste à porter plainte». Par la suite, discussion d'un peu plus d'une heure sur l'impact d'une agression sexuelle sur une victime, et sur l'importance du respect dans une relation.

«C'est pour éviter de faire des erreurs, pour être certain de faire les bons choix», dit le joueur de 19 ans Félix Bédard.

La formation autorisée par la LHJMQ fait évidemment suite au scandale d'Équipe Canada junior à London en 2018. Plus récemment, 2 joueurs des Tigres de Victoriaville ont été accusés d'agression sexuelle sur une mineure de 17 ans, en octobre 2021.

Les joueurs ont appris l'importance d'un consentement éclairé.

«Qu'elle dise oui n'est pas le seul critère», a retenu le gardien de 20 ans Charles-Antoine Lavallée. «Elle peut dire oui, mais ça ne veut pas dire qu'elle est prête à faire certains actes.»

«Si la fille a consommé de l'alcool, on ne peut pas dire qu'on a un consentement», renchérit Félix Bédard.

«Si ce n'est pas oui, c'est non, ajoute la recrue de 17 ans Elliott Robert. Si elle ne répond pas, si elle dit peut-être, c'est encore non!»

«Si tu as un doute, ça veut dire que c'est non», comprend le joueur de 20 ans Vincent Fredette.

Les joueurs ont aussi été sensibilisés à la responsabilité collective lorsqu'il y a consommation d'alcool en groupe.

«Il faut qu'on se tienne là-dedans, parce qu'on doit se rappeler qu'il y a des choses qui ne se font pas», dit Fredette.

«Je dirais à un joueur de faire attention dans ces cas-là, autant pour lui que pour elle.»

L'entraîneur-chef Yanick Jean, qui a lui-même joué pour les Saguenéens de Chicoutimi dans les années 1990, estime que ce type de formation fait partie de la mission de toute organisation. Former de bons citoyens est aussi important que de former de bons athlètes.

«C'est quelque chose qui va leur servir, pas seulement lors de leur stage junior, mais tout au long de leur vie également», conclut le dirigeant.

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