Football: «Pepe», la super recrue des Carabins de l’Université de Montréal

«Il a de la glace dans ses veines!» C’est ainsi que l’entraîneur-chef des Carabins Marco Iadeluca décrit son quart-arrière de 20 ans, qui n’a pas froid aux yeux, même face au puissant Rouge et Or.

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José Alejandro Gonzalez Garza, surnommé «Pepe», a fait preuve d’un sang-froid impressionnant vendredi dernier dans un gain de 38 à 28 contre l’Université Laval, devant plus de 5000 spectateurs au CEPSUM de l’Université de Montréal.

«Il ne comprend pas ce qu’est la nervosité, il s’en fout de savoir qui est l’adversaire», a raconté Iadeluca au terme de la troisième victoire des siens cette saison.

Dans les jours précédents, l’instructeur lui a rappelé qu’il allait vivre son baptême dans cette intense rivalité, probablement la plus importante dans le sport universitaire canadien. Rien pour ébranler l’étudiant en éducation physique.

«Il adore jouer au foot et il joue contre l’équipe qui se pointe de l’autre côté. C’est un jeune incroyable. Il veut le ballon à tous les jeux, dans tous les moments clés. C’est un plaisir de le coacher», a ajouté Iadeluca.

Ce dernier l’avoue, il ne s’attendait pas à ce que «Pepe» soit aussi «exceptionnel». Il ne commet pas beaucoup d’erreurs pour une recrue qui débarque dans une nouvelle ligue.

«Si j’avais eu une boule de cristal, j’aurais été pas mal moins nerveux durant la semaine!» a rigolé Iadeluca.

Rôles inversés

On aurait dit que les rôles étaient inversés vendredi. Gonzalez Garza avait l’air d’un vétéran devant l’expérimenté Arnaud Desjardins.

Pas que le pivot de 25 ans a mal paru, puisqu’il a obtenu 309 verges et lancé trois passes de touché (il a aussi été victime d’une interception et de trois sacs du quart).

Mais son jeune rival a récolté 344 verges et deux majeurs, tout en n’étant rejoint qu’une fois par le Rouge et Or. «Pepe» a plusieurs fois permis aux Carabins de traverser le terrain et de répliquer quand l’équipe de Québec tentait de revenir de l’arrière.

«Honnêtement, j’étais plus excité [que nerveux]. J’avais une idée de ce qu’aurait l’air l’ambiance. On a annoncé que ce serait plein et j’avais juste hâte de jouer devant la foule», a calmement dit le Mexicain, qui a déménagé au Québec à l’âge de 6 ans.

Humble

En bon gars d’équipe, le digne successeur de Jonathan Sénécal a louangé sa ligne offensive et ses receveurs.

«Mais la job n’est pas finie. On a une longue saison devant nous», a noté l’ancien du Collège André-Grasset à Montréal.

Cette belle modestie, ses coéquipiers l’apprécient, mais pas autant que ses qualités athlétiques.

«Il est bon, il est bon, a répété le demi défensif Elijah Cramaix. Comme nous tous, il a beaucoup de choses à peaufiner, il y a des corrections à faire, mais il a du talent. Il faut juste qu’il continue à travailler. On est derrière lui, on le supporte.»

Un joyau

En plus d’avoir un bras puissant et précis, «Pepe» distribue bien le ballon et il peut courir. Il prend de bonnes décisions et respecte le plan de match. Et il a fait tout ça face aux champions en titre de la Coupe Vanier.

«Je savais qu’on avait un joyau, un joueur spécial sous la main», a relaté Iadeluca, qui l’a côtoyé l’été dernier au Championnat du monde des moins de 20 ans.

▶ «Pepe» Gonzalez et les Carabins tenteront de demeurer invaincus en quatre sorties, vendredi, en visitant les Redbirds de McGill.