Foi d’une des meilleures au monde, l’arrivée d’Eugenie Bouchard au pickleball est une bonne nouvelle


Jessica Lapinski
Si Eugenie Bouchard a fait l’objet de certaines moqueries sur les réseaux sociaux quand elle s’est jointe au PPA Tour, le plus important circuit de pickleball, sa compatriote et ancienne adversaire sur les courts de tennis Catherine Parenteau a accueilli son arrivée à bras ouverts.
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De l’extérieur, on peut avoir l’impression que le circuit souligne ces ajouts de marque en grande pompe, au détriment des vedettes déjà établies qui ont bâti leur réputation à coups de victoires.
Mais Parenteau assure qu’il s’agit de bonnes nouvelles, citant aussi le choix de l’Américain Jack Sock, ancien huitième mondial en simple et deuxième en double sur l’ATP.

«Genie, elle a quelque chose comme 2,3 millions d'abonnés sur Instagram, pointe la Québécoise de 30 ans, la deuxième athlète la plus décorée de la jeune histoire du PPA Tour. Quand elle publie quelque chose sur le pickleball, ça fait qu’il y a beaucoup d’yeux qui se rivent sur notre sport. Ça attire d’autres joueurs.»
À titre de comparaison, la meilleure joueuse de pickleball au monde, l'Américaine Anna Leigh Waters, revendique 118 000 abonnés sur Instagram.
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Un progrès rapide
L’athlète de Repentigny souligne aussi le progrès qu’a réalisé Bouchard, qui l’a déjà battue sèchement au tennis quand les deux joueuses étaient d’âge junior.
Au pickleball, le scénario est à l’avantage de la plus expérimentée des deux raquettes, mais Parenteau constate que l’ancienne cinquième joueuse la mieux classée sur la WTA s’améliore à chacune de leurs rencontres. Celle qui a annoncé sa retraite du tennis cette semaine est 12e en simple, cette semaine, sur le PPA Tour.
Sa carrière de joueuse de pickleball avait pourtant bien mal commencé. À ses neuf premiers matchs, en 2024, Bouchard avait chaque fois était battue.
Car la transition n’est pas toujours évidente, et surtout en double, où il faut avoir les mains plus relâchées qu’au tennis, explique Parenteau.
Cette dernière comprend très bien pourquoi certains athlètes font une croix sur le tennis professionnel pour se joindre au PPA Tour. «Au tennis, tu dois être dans le top 50 pour bien gagner ta vie. Au pickleball, ils n’ont pas besoin d’être au top niveau pour le faire. Ils vont attirer des commanditaires grâce à leur nom», mentionne la Québécoise.
Et finalement, leur notoriété rejaillit sur tout le circuit.
Le rêve d’un tournoi à Montréal
D’ailleurs, peut-on rêver de voir un duel entre Parenteau et Bouchard dans leur province d’origine, un jour? La première rêve en effet qu’un événement du circuit se tienne à Montréal, peut-être en partenariat avec l’Omnium Banque Nationale de Montréal.
Le PPA Tour avait prévu un saut à Toronto cette année, mais l’événement n’aura pas lieu. Il a déjà tenu un tournoi en Australie, et Parenteau mentionne que la Chine démontre de l’intérêt.
Ce serait une occasion parfaite pour que Parenteau puisse montrer son savoir-faire aux Québécois.
Car même si la popularité du pickleball a explosé au Québec avec la pandémie, cette dernière reste encore un peu surprise quand on la reconnaît, lorsqu’elle retourne là où elle a grandi.
«La dernière fois que je suis allée au chalet de mes parents à Saint-Donat – ça fait peut-être un an et demi –, on est allés à une quincaillerie. Un monsieur m’a demandé si j’étais Catherine Parenteau. Ça m’a surprise, Saint-Donat, c’est pas bien gros!»