Fillette disparue: ne faites pas les recherches vous-même, prévient la police
Agence QMI
Les corps policiers poursuivent pour une quatrième journée consécutive les recherches afin de localiser la fillette de LaSalle portée disparue depuis dimanche. Bien que certains citoyens puissent souhaiter apporter leur contribution aux autorités, il est déconseillé d’entreprendre vos propres recherches.
Le personnel déployé sur le terrain est formé pour effectuer ce travail, ce qui n’est pas le cas de tous les citoyens. Sans connaissance appropriée, une bonne intention citoyenne peut devenir un obstacle pour la police.
«Si un secteur de votre terrain a été piétiné, n’allez pas plus loin, parce que vous allez contaminer tout le travail des maîtres-chiens», explique Roger Ferland, ex-enquêteur au Service de police de la Ville de Québec, en entrevue à LCN, mercredi.
Néanmoins, le périmètre de recherches étant particulièrement étendu, toute information provenant des citoyens peut s’avérer utile.
«On sait qu’elle [la mère de l’enfant] cherchait une urne d’enfants, poursuit Roger Ferland. Elle a peut-être fait symboliquement un petit mausolée pour son enfant, c’est pour ça qu’il faut que les gens guident un peu. Mais, sans briser les traces ou les indices, parce que, comme policier, on va être capable d’avoir ces éléments-là comme éléments de preuve.»
Bien que la présence des citoyens sur le terrain ne soit pas recommandée, ils peuvent contribuer aux recherches en se remémorant certains détails.
«Ce dont on a besoin, c’est que les gens essaient de se remémorer: est-ce qu’ils ont vu le VUS gris utilisé par la mère dans une route isolée dans tout le secteur entre LaSalle et Coteau-du-Lac?», mentionne la porte-parole de la Sûreté du Québec Éloïse Cossette.
«Ça ouvre une vaste zone où elle aurait pu se rendre, ajoute-t-elle. Est-ce que les gens l’ont observée? Si les gens ont des caméras sur leur maison, sur leur commerce, au niveau de leur véhicule, on leur demande de revisionner la période entre dimanche 9h45 à 15h30 et d’essayer de voir si un véhicule qui correspond à celui de la mère [est passé].»
Plus de 150 policiers de la SQ, du Service de police de la Ville de Montréal et de la Police provinciale de l’Ontario participent aux recherches en VTT, à cheval, à pied, en hélicoptère ou à l’aide de drones.