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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Fiasco SAAQclic: un important vice-président de la SAAQ s’attaque à l’expertise de l’Alliance et d’IBM

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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2025-09-04T21:21:09Z
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Un important vice-président de la SAAQ a fait confiance aux «experts du secteur privé» qui avaient été engagés et rémunérés pour mener à bien la transformation numérique. Avoir su les conséquences, il «n’y aurait pas eu de déploiement», a déclaré Jean-Philippe McKenzie.

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«Ce ne sont pas des bras qu’on a embauchés, c’est de l’expertise. Et quand ils nous disent qu’ils sont prêts, c’est oui», a déclaré devant la commission Gallant le vice-président à l’Accès sécuritaire au réseau routier de la SAAQ, Jean-Philippe McKenzie.

Capture d'écran / LCN
Capture d'écran / LCN

Il dirige encore aujourd’hui la plus importante vice-présidence de la SAAQ.

Le 17 janvier 2023, quelques jours avant le déploiement catastrophique de SAAQclic, une réunion du comité de direction de la SAAQ a eu lieu. Pour une rare fois, l’Alliance LGS-SAP «était autour de la table», a-t-il expliqué.

À l’époque, plusieurs indicateurs étaient encore au jaune et les tests finaux n’étaient pas complétés. Toutefois, tous les experts présents ont confirmé que la plateforme était prête à être lancée.

«Moi, j’ai le PDG d’IBM Canada, Dave McCann, qui est là. J’ai aussi le PDG de LGS, un ancien haut fonctionnaire de la CNESST, M. [Michel] Dumas. Et j’ai un spécialiste qu’on a fait venir des États-Unis, qui avait déjà livré des projets de ce genre dans de grandes entreprises», a souligné Jean-Philippe McKenzie.

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Capture d'écran / LCN
Capture d'écran / LCN

«Vous comprendrez ma posture dans cette rencontre-là... face à ces trois experts qui ont déployé des projets [partout dans le monde] et à qui on a confié un contrat de grande valeur.»

De plus, le vice-président aux technologies de l’information, Karl Malenfant, était sur le «même diapason» que les trois experts grassement payés.

«Karl Malenfant peut dire ce qu’il veut, mais moi, j’ai le privé autour de la table. Et quand le privé, qui a déjà implanté des projets comme ça, nous dit, au comité de direction: “On est OK”, on y va», a affirmé le VP de la SAAQ.

Oui, il devait y avoir «énormément d’impacts» durant la période de rodage de trois mois qui était prévue, ont-ils expliqué. Le vice-président s’attendait à ce que les files d’attente soient comparables à celles observées en haute saison, et ce, pendant une période de cinq mois.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Il n’y aurait pas eu de déploiement

Toutefois, l’ampleur des impacts a été beaucoup plus grande que ce qui avait été évalué par les experts en informatique.

«Si on avait présenté les défis qu’on a vécus de la façon dont on les a vécus, il n’y aurait pas eu de déploiement. Parce que la confiance n’aurait pas été là», a-t-il déclaré.

Durant la fermeture des bureaux, pas moins de 600 000 transactions n’ont pas pu être réalisées par la SAAQ. Ces transactions se sont ajoutées aux problèmes vécus.

Le vice-président s’en est également pris au Service d’authentification gouvernementale (SAG), implanté au même moment par l’équipe de l’ex-ministre Éric Caire.

Selon lui, il n’y avait pas de plan de communication destiné à la population pour intégrer le SAG. «Il n’y avait pas d’approche globale pour lancer la nouvelle porte d’entrée gouvernementale unique», a-t-il dénoncé.

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