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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Fiasco SAAQClic: un haut-fonctionnaire nommé, aussitôt dégommé

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-02-27T12:15:45Z
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Aussitôt nommé, aussitôt dégommé. Dans un geste inusité, le gouvernement Legault a annulé la nomination d'un haut-fonctionnaire en raison de son implication dans le fiasco SAAQClic quelques heures seulement après l'avoir choisi.

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Le Conseil des ministres avait désigné mercredi Pierre E. Rodrigue pour présider l'Office des professions du Québec. Il s'agit de l'ancien sous-ministre d'Éric Caire, qui était jadis aux commandes du Numérique. Il était depuis quelques temps secrétaire général associé chargé du Secrétariat à l'Internet haute vitesse et aux projets spéciaux de connectivité au ministère de François Legault. 

Notre Bureau parlementaire a toutefois révélé hier que les problèmes du virage numérique orchestré par la société d’État étaient connus depuis longtemps du bras droit du ministre Caire.

Dans une publication tard en soiré sur le réseau social X, la ministre Sonia Lebel a d'abord remis en question cette nomination. «Considérant les allégations qui circulent à l’endroit de Pierre E. Rodrigue relativement à SAAQClic, nous réévaluons actuellement la situation face à sa récente nomination à l’Office des professions. Je ne commenterai pas davantage».

Jeudi, la présidente du Conseil du trésor a tout simplement annulé la nomination. «Ce matin, M. Rodrigue n'est plus président de l'Office», a-t-elle dit, catégorique. La ministre Lebel dit avoir accepté «la démission» du haut-fonctionnaire à la tête de l'organisme et juge les allégations le concernant «suffisamment préoccupantes pour soulever des questions». 

Mais Pierre E. Rodrigue ne s'en va pas bien loin. Il réintègre tout simplement son poste au Conseil exécutif aux mêmes conditions. 

Il est l’un des dirigeants qui aurait été informés des dérives du projet de la société d'État, selon nos informations. Depuis 2020, il était le dirigeant principal de l’information du gouvernement et le responsable de la transformation numérique du gouvernement Legault. Il travaillait alors de pair avec l’architecte du projet, Karl Malenfant.

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