Réfection du tunnel La Fontaine: la première semaine sera la pire
Déjà lundi, la circulation sera chaotique en raison de la fermeture au tunnel Louis Hippolyte-La Fontaine


Olivier Faucher
Les automobilistes qui oseront emprunter le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine à partir de lundi subiront la pire semaine de congestion des trois années des travaux majeurs, prévient une responsable du chantier.
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«Ça va être très corsé à partir de lundi. Il ne faut pas faire semblant qu’il a une solution miraculeuse», a résumé aujourd'hui la ministre des Transports, Geneviève Guilbault.

Elle visitait le chantier du tunnel pour la première fois, une semaine après son entrée en poste. À quatre jours de la fermeture de trois voies sur six de l’infrastructure, la ministre est allée jusqu’à comparer l’épreuve que représente ce chantier à la pandémie.
«On sort d’une pandémie où on a affronté collectivement un énorme défi aussi d’une tout autre nature. On sait que quand on se serre les coudes comme Québécois, comme société, on est capable de relever des défis, alors on en a un nouveau qui nous attend lundi», a-t-elle déclaré.
Le «boom» de la première semaine
La première semaine de travaux sera d’ailleurs particulièrement chaotique, prévient Geneviève Campeau, une ingénieure pour le consortium responsable du projet qui accompagnait la ministre Guilbault.
«Il y a toujours un boom au début et après ça on atteint un certain équilibre. C’est cet équilibre-là qu’on va gagner dans les prochaines semaines.»
En plus de la réduction de la moitié de voies, les automobilistes feront face au chantier pour la première fois, ce qui intensifiera le trafic.
«En plus d’avoir la perte d’une voie à la hauteur de la sortie Notre-Dame lundi matin, toute l’autoroute va avoir changé de portrait, explique Mme Campeau. Ça, comme automobiliste, on doit s’ajuster à ça. Les gens vont ralentir, vont être plus vigilants.»
L’ingénieure prévoit même une «stabilisation de la circulation» en quelques semaines et un éventuel retour à un niveau de congestion comparable à celui du printemps dernier aux abords du tunnel.
«Après ça, ça devient plus instinctif, les gens connaissent l’axe et sont moins nerveux et adhèrent plus à la configuration», fait-elle valoir.
Pas d’improvisation, assure la ministre
La ministre encourage tout de même les usagers à choisir les mesures de mitigation, comme le covoiturage ou le transport collectif, et les employeurs à favoriser le télétravail.
Questionnée par Le Journal à avoir si le ministère avait suffisamment prévenu les impacts du chantier et s’il avait assez bien communiqué avec le public dans les derniers mois, Mme Guilbault a assuré qu’il n’y avait «pas d’improvisation».
«Moi, je suis là depuis une semaine, mais ce dont je vous parle, ça se prépare depuis des mois, des années», a-t-elle défendu.
Québec va par ailleurs observer les premiers impacts du chantier à partir de lundi pour décider si d’autres mesures doivent être prises.
On n’exclut toujours pas de bannir l’auto en solo en heure de pointe pour obliger le covoiturage, comme l’a demandé mercredi la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
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