Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Terrasses fermées: deux cadres du SIM suspendus en lien avec l’inspection controversée

Un chef de section et un agent technique font l'objet de mesures disciplinaires

Partager
Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2024-06-10T19:57:11Z
2024-06-10T20:15:52Z
Partager

Le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) a suspendu lundi deux de ses cadres impliqués dans la fermeture de terrasses du centre-ville en pleines festivités du Grand Prix, vendredi dernier.

• À lire aussi: Terrasses fermées à Montréal: «Ce n’est pas acceptable», reconnaît Luc Rabouin

• À lire aussi: Terrasses fermées: «Un risque suffisamment grave», plaide le SIM

• À lire aussi: Inspection en plein Grand Prix: des restaurants disent avoir perdu des dizaines de milliers de dollars

Les deux employés sont relevés administrativement de leurs fonctions, avec solde, le temps qu’une enquête interne soit effectuée.

Lundi après-midi vers 15h30, en mêlée de presse, le responsable du développement économique de la Ville de Montréal, Luc Rabouin, a indiqué qu’un seul employé était suspendu «jusqu’à maintenant».

«Il y a déjà une suspension qui est faite [...] La direction générale, à partir des informations qu’ils ont, a décidé que c’était assez sérieux pour demander une enquête administrative», a-t-il assuré.

Publicité

Mais selon les informations obtenues par notre Bureau d’enquête, ce sont bel et bien deux gestionnaires qui feront l’objet de mesures disciplinaires. Il s’agit d’un chef de section et d’un agent technique du SIM.

Mésentente sur la punition

Le Ferreira Café, rue Peel, est l’un des établissements qui a dû fermer sa terrasse bondée de clients au beau milieu de la soirée de vendredi.

Selon nos sources, une certaine mésentente régnait sur place entre les représentants du SIM.

Plusieurs agents techniques estimaient qu’un simple avis suffirait, afin que le restaurant apporte des modifications à ses installations dans les jours ou les semaines suivantes.

En effet, ils ne constataient pas de danger imminent d’incendie, comme un appareil de cuisson ou une flamme nue, sur la terrasse.

Toutefois, un constat d’infraction de 1000$, plus des frais administratifs, a bel et bien été remis au Ferreira Café.

«Post mortem»

M. Rabouin a tenu plus tôt lundi une rencontre «post mortem» avec les quatre restaurateurs de la rue Peel visés qui ont reçu des constats d’infraction du SIM.

L’affaire a semé la controverse tout au long de la fin de semaine, car elle a eu lieu en plein Grand Prix, au grand dam des établissements qui comptent sur cet événement majeur pour faire de bonnes affaires.

«On est préoccupé par ce qui s’est passé, comment ça s’est passé», a commenté M. Rabouin, à propos de l’inspection.

Essentiellement, l'inspection a conclu que les terrasses n’étaient pas conformes en raison des marquises qui étaient trop près, soit à moins de trois mètres, des bâtiments. Le SIM avait toutefois émis un premier avertissement à cet effet le 23 mai.

Forcés de les retirer à une heure de grand achalandage, autour de 21h, les quatre restaurateurs ont ensuite vu leur terrasse être exposée à la pluie, les privant de recettes de dizaines de milliers de dollars.

«J’espère que nos problèmes vont faire réfléchir les gens du SIM pour avoir un comportement plus sociable et compréhensif», a réagi hier Alain Creton, propriétaire de Chez Alexandre, qui compte parmi les restaurants touchés.

Alain Creton, propriétaire de Chez Alexandre.
Alain Creton, propriétaire de Chez Alexandre. Chantal Poirier / JdeM

– Avec la collaboration de Félix Séguin et Jean-Louis Fortin

Publicité
Publicité