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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Féminicide à Châteauguay: le mari de la victime accusé de meurtre non prémédité

Le couple était en processus de divorce

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Photo portrait de Erika Aubin

Erika Aubin

2025-05-15T18:35:00Z
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Un homme a été accusé du meurtre non prémédité de sa femme, avec qui il était en processus de séparation, dans leur résidence familiale d’un quartier paisible mercredi à Châteauguay.

• À lire aussi: Châteauguay: une mère de trois enfants aurait été tuée par son conjoint

En plein milieu de l’après-midi, les policiers de Châteauguay ont été appelés à se rendre dans une maison de la rue Jules-Dumouchel, où le corps de Simone Mahan a été découvert. La mère de trois enfants était âgée de 45 ans.

La victime, Simone Mahan
La victime, Simone Mahan Facebook

Peu après, son mari, Marcellin Koman M’Bo, a été arrêté par la Sûreté du Québec à une quarantaine de kilomètres à l’ouest, à Saint-Stanislas-de-Kostka. Le couple s’est marié en 2014 au Québec, mais était toutefois en instance de divorce depuis peu, selon TVA Nouvelles.

Aucun signe

L’homme âgé de 49 ans a comparu par visioconférence jeudi après-midi pour faire face à une accusation de meurtre au deuxième degré, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.

Vêtu d’une combinaison blanche, il a écouté attentivement la brève audience. Koman n’avait pas d’antécédent criminel, selon une recherche effectuée par Le Journal.

Photo Marianne Langlois
Photo Marianne Langlois

«Je suis dépassée. Je ne pensais pas que cette situation allait [dégénérer] comme ça. Je ne m’attendais pas à ça», a dit la sœur de l’accusé à TVA Nouvelles en sortant de la salle d’audience. Elle n’avait pas eu de nouvelles de son frère depuis deux jours, ce qui était anormal.

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Vigile en la mémoire de la victime

La victime, Simone Mahan, travaillait comme préposée aux bénéficiaires.

«La dernière chose qu’elle m’a dite lors de notre quart ensemble c’est "à la prochaine"», mais il n’y en aura pas... », a laissé tomber avec émotions Karianne Robert.

Karianne Robert était une collègue de la victime. Elle porte au bras un foulard sur lequel on lit: «La prochaine est encore en vie».
Karianne Robert était une collègue de la victime. Elle porte au bras un foulard sur lequel on lit: «La prochaine est encore en vie». Photo Erika Aubin

Comme des dizaines de collègues, elle a assisté en après-midi à une vigile organisée par l’organisme La Re-Source, pour les femmes victimes de violence conjugale, devant une bibliothèque municipale.

Une vigile organisée par l’organisme La Re-Source, pour les femmes victimes de violence conjugale, devant une bibliothèque municipale, en la mémoire de Simone Mahan, tuée par son mari le 14 mai 2025, à Châteauguay.
Une vigile organisée par l’organisme La Re-Source, pour les femmes victimes de violence conjugale, devant une bibliothèque municipale, en la mémoire de Simone Mahan, tuée par son mari le 14 mai 2025, à Châteauguay. Photo Erika Aubin

Amis et collègues se sont réunis sous un soleil tapant en la mémoire de la victime et par «solidarité féminine».

Certains ont apporté des bouquets de roses blanches et des chandelles ont été déposées au sol. Sur une banderole mauve, on lisait «La prochaine est encore en vie», qui est le slogan d’une campagne mise sur pied par la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie.

Des gens tenaient des pancartes avec le nom de toutes les femmes tuées au Québec cette année.
Des gens tenaient des pancartes avec le nom de toutes les femmes tuées au Québec cette année. Photo Erika Aubin

Simone Mahan était grandement appréciée par tous les résidents et les employés du CHSLD où elle travaillait depuis la pandémie, selon sa collègue Mme Robert.

Des policiers de Châteauguay étaient également sur place à la vigile.

Il s’agit du quatrième féminicide depuis le début de l’année au Québec et de la septième femme assassinée.

– Avec Yves Poirier, TVA Nouvelles

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