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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Faire payer les «no-shows» chez le médecin? «C’est très délicat», estime une professionnelle de la santé

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Photo portrait de Olivier  Chenevert

Olivier Chenevert

2025-08-02T06:32:03Z
2025-08-02T10:44:17Z
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Emboîter le pas des restaurateurs et facturer une pénalité aux Québécois qui ne se présentent pas à leur rendez-vous médical «n’est pas la solution principale à apporter» pour remédier à la situation, soutient une médecin.

• À lire aussi: Amendes de 10$: ce restaurateur refuse de pénaliser les «no-shows»

«Je pense que ce genre de cas est très délicat. Souvent, les personnes qui ont le plus de rendez-vous manqués sont des gens qui ont des vulnérabilités, des difficultés», avance à l’antenne de LCN vendredi la Dre Véronique Clapperton, présidente de l’Association des médecins omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent (AMOBSL).

Afin de réduire le nombre mensuel de patients qui brillent par leur absence à leur consultation médicale, chiffré à 30 000 selon le Collège des médecins du Québec, Mme Clapperton est d’avis que «la sensibilisation, le rappel de l’importance d’annuler un rendez-vous et la simplification du processus d’annulation» sont des solutions plus réalistes.

«On est un service public, contrairement aux restaurants, qui sont des entreprises privées. Je ne suis pas certaine que [facturer le patient] est nécessairement la solution», ajoute-t-elle.

«Chaque rendez-vous compte»

Sans dire que le phénomène des no-shows prend de l’ampleur au sein de la sphère médicale, la présidente de l’AMOBSL observe une recrudescence des cas durant l’été.

«Je ne sais pas si c’est parce que les gens sont plus décrochés en vacances, mais c’est quelque chose qu’on vit au quotidien. Le problème n’est pas de savoir pourquoi le patient ne peut pas se présenter, mais bien que celui-ci n’appelle pas pour dire qu’il ne viendra pas», affirme-t-elle.

D’autant plus que le nombre de Québécois sans médecin de famille s'élève à 1,4 million, ce qui réitère l’importance d’appeler pour annuler un rendez-vous.

«C’est facile d’annuler, surtout dans les cliniques de médecine familiale et dans les cliniques de première ligne. C’est un simple appel, et même si on n’est pas capable de rejoindre la secrétaire pour lui parler, on laisse un message sur la boîte vocale [...] chaque rendez-vous compte», rappelle-t-elle.

Voyez l'entrevue complète ci-dessus.

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