FAE et Front commun: que faut-il retenir des premiers votes?

Des milliers de membres de syndicats de la fonction publique et parapublique se sont prononcés, au cours de la semaine, sur les ententes de principe conclues avec le Conseil du trésor. Que faut-il retenir des résultats?

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· FAE

Les enseignants de Laval l’ont rejetée, tandis que leurs collègues de Montréal (Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île et l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal) l’ont approuvée de justesse.

Après avoir été plongés dans une grève générale illimitée de 22 jours, les enseignants affiliés à la FAE ont de grandes attentes relativement à la composition de classe.

Pour plusieurs d’entre eux, les gains obtenus par leur syndicat sont insuffisants, rapporte l’ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Marc Ranger.

«La FAE avait beaucoup focalisé sur la composition de la classe comme priorité. Leurs membres ont vraiment regardé ça. On sent qu’il y a un peu de déception par rapport aux résultats», souligne-t-il, en entrevue sur les ondes de LCN.

Les résultats finaux, qui seront connus le 7 février, seront basés sur deux critères.

Cinq syndicats sur neuf doivent approuver l’entente de principe et une majorité de membres doit voter en faveur pour que cette dernière soit adoptée.

M. Ranger se désole de voir les conséquences provoquées par les délais lors de l’assemblée générale de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Selon lui, les résultats auraient été différents si l’assemblée avait duré cinq heures ou moins.

«Il y a près de 1500 personnes membres qui ont quitté l’assemblée avant le vote. Les gens qui quittent avant la fin sont ceux qui veulent aller voter, qui sont favorables à l’entente. À un moment donné, quand c’est un marathon, ce n’est pas vrai [que les gens vont rester]», déplore-t-il.

«Deux heures de débat au début de la séance ont beaucoup irrité les membres. Ça ne marche pas non plus.»

· FSE-CSQ

Dans Lanaudière, le corps professoral affilié au Front commun a rejeté l’entente de principe sectorielle à 62%, tandis que l’entente intersectorielle a été adoptée par les membres.

Dans Chaudière-Appalaches, les membres d’un syndicat local d’enseignants en Beauce ont quant à eux entériné l’entente sectorielle à 86%.

«Tant à la FSE-CSQ, le syndicat majoritaire, ou soit à la FAE, on ne peut pas se permettre à l’école publique que les gens ne soient pas satisfaits», ajoute-t-il.

· FSQ-CSQ et FIQ

Alors qu’un conciliateur a été nommé pour la négociation entre la FIQ et Québec, des syndicats en santé affiliés au Front commun se sont prononcés.

L’appui aux ententes sectorielle et globale est «assez fort», témoigne Marc Ranger.

Une partie du personnel infirmier de Laval, représenté par la CSQ, a toutefois rejeté l’entente sectorielle.

Selon l’ex-syndicaliste, ce rejet s’explique par les négociations qui se poursuivent avec la FIQ, qui représente quelque 80 000 membres.

Ce syndicat «va attendre d’avoir des résultats dont il sait que ça va passer la barre» de la majorité.

*Voyez l’entrevue dans la vidéo ci-dessus*