Facture d’épicerie: cette pratique pourrait vous faire économiser gros
TVA Nouvelles
On savait déjà que les augmentations dans les épiceries avaient changé les comportements de nombreux clients, qui ont par exemple changé leur façon de consommer, ou prêtent davantage attention aux circulaires, mais certains changements sont plus radicaux que cela.
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Un récent sondage de l’Université Dalhousie indique par exemple que 62% des clients ont changé de magasin principal, tandis que 56% vont choisir leur épicerie en fonction des rabais, et que 59% recherchent des aliments en rabais.
Un changement majeur indique qui plus est que les gens passent davantage de temps dans les épiceries qu’auparavant.
«On a des données depuis 2018, et on s’est aperçu que les gens visitent l’épicerie beaucoup plus souvent qu’auparavant; le taux de fréquence a augmenté de 32%», explique en entrevue à l’émission «Mario Dumont» Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
Une pratique à adopter?
Des clients choisissent ainsi de se rendre à l’épicerie deux fois par semaine plutôt qu’une.
Sylvain indique qu’il est préférable de multiplier les magasins plutôt que de se rendre plusieurs fois en une seule semaine dans un même et unique commerce, puisque les rabais varient généralement hebdomadairement.
M. Charlebois conseille également de se rendre dans des commerces différents comme une bannière à rabais, un super marché conventionnel et un magasin de spécialité, surtout pour les fruits et les légumes.
L’animateur Mario Dumont s’interroge quant à savoir si la stratégie visant à passer davantage de temps dans les épiceries n’augmente pas pareillement nos chances d’acheter des imprévus dont on se serait autrement passé.
«L’industrie agroalimentaire fait son argent en dépendant de nos impulsions, ça c’est clair», convient d’abord M. Charlebois, qui nuance toutefois cette réalité en indiquant que c’est de moins en moins le cas.
«Les gens vont être beaucoup plus stratégiques par rapport au choix de magasin; on va par exemple aller à une place pour ses fruits et légumes, on va aller à un autre endroit pour la viande», détaille-t-il.
Les clients sont ainsi prêts à multiplier les épiceries et commerces afin de s’assurer les meilleurs prix.
Réduflation exponentielle
M. Charlebois pense par ailleurs que la clientèle des épiceries est beaucoup plus disciplinée qu’auparavant, et ne se laisse plus aisément tenter par les produits mis en évidence à la caisse, tels du chocolat ou de la gomme à mâcher.
«Les articles à la caisse ont augmenté en prix; les gens s’en aperçoivent... et en plus, ce sont des produits qui ont été réduits de façon exponentielle... les quantités ont été réduites», avertit l’expert.
Mario Dumont ne s’est pas privé de renchérir: «Les sacs de chips, ça n’a pas de bon sang! Un moment donné on va se réveiller et le sac va être vide, on va acheter de l’air, on va acheter une baloune», prévient l’animateur.
Magasins de spécialité
Sylvain Charlebois recommande fortement aux gens qui souhaitent faire des économies sur leurs fruits et légumes de prêter attention aux magasins de spécialité, qui sont par ailleurs fort nombreux à Montréal.
«Il y a beaucoup de petits magasins indépendants qui offrent de très bons prix parce que c’est ça qu’ils font, ils vendent des fruits et des légumes», indique-t-il.
Même si son volume d’achat est bien inférieur aux grandes bannières, n’importe quel petit commerce – même avec des caisses en bois et une façade vieillie – est susceptible d’offrir de meilleurs prix que ses compétiteurs plus importants.
«L’indépendant va entretenir des relations très étroites avec certains fournisseurs», explique M. Charlebois.
Pour tout savoir sur les meilleures façons d’économiser sur votre facture d’épicerie, écoutez les conseils et explications de Sylvain Charlebois dans la vidéo au début de l’article.