Extrémistes violents arrêtés: opération policière musclée, des témoins sous le choc

Jérémy Bernier
Les autorités n’y sont pas allées de main morte pour mettre la main au collet de quatre individus pour extrémisme violent mardi matin, dans la grande région de Québec.
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«Quand on s’est réveillé à cause du bruit et de la fumée, on pensait qu’il y avait le feu. Mais on a réalisé que ce sont les policiers qui avaient lancé des fumigènes», relate une résidente de Pont-Rouge.
D’après ses dires, les policiers sont débarqués vers 5h du matin sur la rue Bocage, pour procéder à l’arrestation de Matthew Forbes, l’un des quatre suspects dans cette affaire.
Plusieurs voitures de police, certaines banalisées, et le camion blindé du Groupe tactique d’intervention (GTI) occupaient alors toute la rue. C’est la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui était aux commandes de l’opération.
«Ils ont défoncé la porte et sont rentrés sans poser de questions. Il n’a pas l’air d’y avoir eu de résistance [de la part de Matthew Forbes]. Ils sont repartis aussi rapidement qu’ils sont venus», raconte la femme qui a demandé l'anonymat.

«À un certain moment, on pensait qu’il y avait eu des coups de feu, à cause des cris et des détonations», souligne l'homme qui l'accompagnait.
Sans commentaire
Le même modus operandi semble aussi avoir été utilisé du côté de la rue Sauriol, à Québec, où se trouvait Marc-Aurèle Chabot. La porte d’entrée portait encore les marques du passage des autorités en début d’avant-midi.
À l’arrivée du Journal, les parents du suspect, visiblement ébranlés, s’affairaient à réparer les dégâts causés par l’intervention des policiers. Ils ont toutefois refusé de commenter la situation.
«Vu que c’est sous enquête et que c’est très sensible, on a décidé de ne pas parler pour ne pas incriminer qui que ce soit. Chaque parole pourrait être utilisée, on préfère ne rien dire», a expliqué Yves Chabot.
Dans le secteur, l’événement en a évidemment surpris plus d’un. «Dans quel quartier on vient de déménager?» a lancé Karen, une voisine, en riant un peu jaune.
«On s’imagine que dans l’armée, ils font des tests psychologiques pour s’assurer que les mauvaises personnes ne bénéficient pas de formations qui pourraient être utilisées à mauvais escient... C’est spécial comme histoire», a-t-elle commenté.