Excuses du pape: «C’est un exercice complètement futile», selon un ancien chef

Plusieurs membres des communautés autochtones ont souligné qu’ils étaient restés sur leur faim face aux excuses du pape lors de sa tournée au Québec, un avis partagé par l’ancien chef de la Première Nation Abitibiwinni, qui ne veut rien entendre du pape. 

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«Au moins s’il pouvait tourner autour du pot [lors de ses excuses], ce serait quand même intéressant [...], mais il n’est même pas proche du pot, “sacrement”», a témoigné Richard Kistabish en entrevue jeudi matin à QUB radio.

Selon lui, les excuses ne sont faites qu’à moitié si elles ne sont qu’au nom personnel du souverain pontife et non au nom de l’Église.

«Ils ont abusé des enfants, ils ont tué des enfants, ils ont enterré les enfants quelque part, puis “oups, je m’excuse, je me suis trompé”, ça fait très anodin comme excuses», a-t-il soutenu.

Celui qui fait maintenant partie d’un groupe de l’UNESCO sur la revitalisation de la langue a mentionné qu’il n’avait pas écouté les excuses à la télévision et qu’il «ne veut rien savoir» du pape.

«C’est un exercice complètement futile», a-t-il expliqué en soulignant que les mots «excuses» et «pardon» n’existent pas dans sa langue.

La priorité reste d’aider à retrouver les enfants qui ont été enterrés.

«Ça nous fait réaliser à quel point la guérison est loin d’être commencée, parce qu’on apprend à vivre avec ça, on ne guérit pas de ça», a déclaré celui qui a été pensionnaire pendant dix ans.