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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Examen de l’Ordre des infirmières: «on ne laissera pas tomber les étudiantes», dit l'OIIQ

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TVA Nouvelles

2022-11-15T22:11:24Z
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Des candidats se réjouissent de la décision du Commissaire à l'admission aux professions de se pencher sur le taux d’échec massif à l'examen d'admission à la profession d'infirmière. 

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Le Commissaire a annoncé lundi en fin de journée, par voie de communiqué, avoir lancé une enquête le 11 novembre dernier «à la suite des reportages et commentaires récents dans les médias d'information» et après avoir reçu 27 plaintes à ce sujet.

«Lorsque nous avons su qu’il y avait cette enquête-là, il y a eu vraiment un très grand soulagement», explique Mehenna, un finissant en soins infirmiers.

Le jeune homme fait partie du 49% d’étudiants à avoir échoué l’examen le 26 septembre dernier.

«L’examen en question que nous avons passé au mois de septembre ne reflète aucunement nos compétences», dit-il. «J’ai toujours été très studieux, de bons commentaires en stage, de bons commentaires dans mon métier... Je pense que les 2% qu’il me manque ne reflètent aucunement mes capacités.» 

Tout comme plusieurs de ses confrères, il réclame des changements à l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

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«Nous demandons si possible un réajustement de la moyenne. Et nous demandons surtout, et j’insiste sur ce point, surtout, la fin de la limitation à trois reprises, parce que ça n’a aucun sens.»

Bien qu’elle ait réussi l’examen, Françoise Gilbert, une diplômée de l’Université Laval, croit que les questions à choix de réponse ne représentent pas la meilleure façon d’évaluer les compétences des futures infirmières.

«C’est sûr que des questions à développement déjà là je pense qu’on pourrait étayer notre jugement clinique et faire en sorte qu’on puisse expliquer pourquoi on fait telle intervention, quitte à avoir 50% ou 75% des points...», suggère-t-elle.

Une manifestation doit d'ailleurs avoir lieu le 22 novembre prochain, à Montréal, à l’occasion d’un congrès de l'OIIQ. «Nous souhaitons juste être entendus, nous souhaitons être compris», lance Mehenna.

De l’accompagnement proposé

De son côté l’OIIQ continue de croire que la pandémie a contribué à ce taux d'échec élevé. 

«Ces étudiants et étudiantes-là ont subi les aléas de la pandémie. Dans bien des cas, des cours complètement ou majoritairement en ligne, peu d’exposition en stage, les laboratoires de simulation clinique pas disponibles, l’isolement aussi...», soutient le président de l’ordre, Luc Mathieu, en entrevue à LCN.

Il réitère qu’il n’est pas question d’abaisser la note de passage de l'examen qui est de 55%, précisant qu’il s’agit d’une question de sécurité pour le public.

«Je suis bien déçu de tout ce qui s’est passé pour ces étudiantes-là, mais notre mission c’est de s’assurer que nos membres aient les connaissances suffisamment consolidées pour accéder à la profession et agir de façon sécuritaire dans les milieux de soins.»

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Assurant que l’examen n’était pas différent de ceux des dernières années, M. Mathieu, propose plutôt d’accompagner les candidats en situation d’échec en vue de l’examen de reprise qui aura lieu en mars prochain.

«Il va y avoir des activités préparatoires qui vont être offertes avant le prochain examen. L’Ordre va contacter les candidates et les candidats à l’exercice de la profession et on va aussi contacter les établissements de santé dans lesquels ces jeunes CEPI [candidats à l'exercice de la profession infirmière] œuvrent actuellement pour leur donner du soutien, pour les aider à consolider les connaissances de ces jeunes-là.»

Le doyen par intérim de la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval ne croit pas qu'une remise en question du processus d'évaluation soit nécessaire.

«Cette année, il semble y avoir eu un peu plus de difficultés au niveau des performances étudiantes. Ça devient facile à ce moment-là de critiquer quelque chose quand ça va un petit peu moins bien. Quand ça allait mieux, il n’y a personne qui critiquait», souligne Jean-Paul Laforest.

Il ne croit pas non plus que la formation des étudiants soit en cause.

«De notre côté on est quand même assez fiers de la formation qu’on a été en mesure de donner durant la pandémie», assure-t-il. «On a maintenu les stages, on a maintenu aussi les formations pratiques dans nos laboratoires...»

Selon lui, l’OIIQ prend les mesures nécessaires pour aider les étudiants qui devront reprendre leur examen au printemps.

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