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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

«Police! Police! Vous devez quitter!»: des résidents de Chapais ont vu une belle soirée ensoleillée interrompue par les autorités

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Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2023-06-01T22:50:52Z
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«Police! Police! Vous devez quitter!»: Les centaines de résidents de la partie sud de Chapais et des environs ont vu une belle soirée ensoleillée interrompue par les autorités qui suggéraient fortement de quitter leur demeure dans les plus brefs délais. 

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«On se serait cru dans un film», raconte Maude Gamache, une résidente du secteur du lac Cavan, tout près de l’endroit où le feu fait rage depuis mercredi soir. «On était en train de souper et on voyait les avions-citernes venir se ravitailler devant nous. C’était carrément irréel.»

Panique en la demeure

L’enseignante était au travail à Chapais quand elle a vu les premiers signes d’un feu de forêt à quelques kilomètres de son domicile.  

«On voyait les flammes, c’était très intense. C’était la panique partout. Tout le monde se dépêchait à ramasser leurs choses. [...] J’ai décidé de partir de l’école avec mes enfants puis d’aller rejoindre mon chum à la maison.»

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Une fois sur place, Mme Gamache et sa famille ont pu constater l’ampleur du brasier. Les secours sont ensuite venus leur signifier qu’ils devaient quitter la maison pour des raisons de sécurité.

«C’était super inquiétant au début, admet la mère de famille. Finalement, on a pris le temps de faire nos bagages et de prendre des objets de valeur avec nous avant de partir. On a toutefois dû laisser nos animaux.»

Refuge en camping

Comme plusieurs résidents de la région, Maude Gamache et sa famille ont trouvé refuge au camping Opémiska, à environ 10 kilomètres au nord-ouest de Chapais.

«On est dans le bois, mais on se sent quand même beaucoup plus en sécurité parce qu’on est loin du feu», fait valoir Mélissa Paquet, une propriétaire de roulotte qui a quitté sa maison de Chapais pour rejoindre l’emplacement estival qui lui est alloué.

Elle et ses trois enfants étaient prêts à toute éventualité quand les premières informations en lien avec un incendie avoisinant leur sont parvenues. 

«On avait fait nos bagages à l’avance, au cas où. On avait le choix entre aller au camping ou se rendre à l’aréna de Chibougamau. Je me suis dit qu’on dormirait pas mal mieux dans nos affaires et qu’on laisserait la place à l’aréna à ceux qui sont vraiment mal pris.»

Mme Gamache s’est aussi tournée vers le camping quand est venu le moment d’évacuer. Elle et sa famille ont trouvé refuge chez des amis. Ils espèrent pouvoir réintégrer leur maison le plus rapidement possible. 

«On n’est pas inquiets pour la maison pour l’instant, parce que le vent pousse dans le sens contraire. On espère que la situation sera sous contrôle avant qu’il ne tourne!»

Incendies suspects?

Selon les dernières informations dévoilées en point de presse par la Ville de Chapais jeudi, certains éléments d’enquête de la Sûreté du Québec (SQ) portent à croire que les différents incendies «pourraient être suspects».

«Il n’y a cependant pas encore de confirmation que c’est un acte criminel. Les enquêteurs de la MRC travaillent sur le dossier», précise la Ville de Chapais.

Des missions d’avions-citernes ont eu lieu tout au long de la journée hier sur le flanc nord du lac Cavan afin de limiter la propagation.

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