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L'article provient de Bureau d'enquête

«Être associé à la mafia, je trouve ça déplorable», lance Alfonso Graceffa, l’ex-patron d’une filiale de la Caisse de dépôt

Il poursuit la Caisse pour près de 7 M$ après avoir été congédié pour des manquements à l’éthique

Alfonso Graceffa lundi lors de l'ouverture de son procès qui l'oppose à la Caisse de dépôt
Alfonso Graceffa lundi lors de l'ouverture de son procès qui l'oppose à la Caisse de dépôt Joël Lemay / Agence QMI
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Photo portrait de Jean-Louis Fortin

Jean-Louis Fortin

2023-05-02T21:04:39Z
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L’ex-patron d’une filiale de la Caisse de dépôt affirme avoir été traité «comme un chien» par la Caisse de dépôt, qui l’a congédié en mai 2019 pour des manquements à l’éthique qu’il estime mineurs.

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Alfonso Graceffa, qui était PDG d’Otéra Capital, a versé des larmes mardi au palais de justice de Montréal. Il poursuit la caisse pour 6,9 M$, car il allègue avoir été renvoyé de façon abusive.

Il reproche à des avocats embauchés par la Caisse d’avoir insinué qu’il était associé au crime organisé lorsqu’ils l’ont interrogé en avril 2019, dans le cadre d’une enquête externe sur les conflits d’intérêts à la Caisse.

«Être traité de la façon dont j’ai été traité [...], ne pas avoir la chance de me défendre, et être associé à la mafia, je trouve ça déplorable de la part d’une organisation de ce calibre», a-t-il dit au juge Andres Garin avec émotion.

«Effacer des traces»

La Caisse reproche plusieurs entorses à l’éthique à Alfonso Graceffa. Elle allègue notamment qu’une inscription au registre des entreprises liée à une firme que Graceffa détenait avec son frère a été modifiée en 2017 «comme pour effacer des traces».

«Effacer des traces... je ne fais pas ça. Je n’ai jamais fait ça. C’est insultant. C’est fâchant», a répliqué l’ex-PDG d’Otéra.

«Et le pire, c’est qu’ils [la Caisse] ont mis mon père sur la liste des témoins [au procès]. Il a 90 ans», a-t-il encore lancé, avant que le magistrat n’interrompe la séance pour permettre au témoin de se remettre de ses émotions.

Si Graceffa a pu étaler ses récriminations envers son ex-employeur mardi, il risque d’avoir la partie moins facile mercredi. Ce sera alors au tour de l’avocat de la Caisse, Mason Poplaw, de le contre-interroger. On devrait alors en savoir plus sur l’ampleur des manquements que le bas de laine des Québécois a constatés de la part de son ancien cadre.

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